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Thursday, May 22, 2014

Don't save me ... Ne me sauvez pas

Cet article est vraiment frappant, et surtout fascinant dans un context d'école à la maison:

La vie en Nouvelle-Angleterre puritaine était tellement difficile que les enfants qui ont été enlevés par les Amérindiens ont souvent refusé de revenir. Eunice Williams, enlevée en 1704 à 7 ans, a refusé de quitter les Mohawks de Kahnawake, malgré les supplications de son père - elle avait oublié la langue anglaise et avait adopté les vêtements et la coiffure indienne. « Elle est obstinément résolu à vivre et mourir ici », écrit-il, « et ne daigne même pas me regarder gentiment ». Les Mohawks étaient beaucoup plus indulgents envers les enfants que les colons, et les femmes étaient considérées égales aux hommes et jouaient un rôle essentiel dans la société et la politique. Eunice a épousé un Mohawk et a vécu avec lui pendant un demi-siècle.

Un captif qui est revenu, Titus King, a raconté que beaucoup de jeunes captifs ont répondu de manière similaire. « En l'espace de six mois ils abandonnent père et mère, oublient leur propre terre, refusent de parler leur propre langue & semblent entièrement ‘engloutis’ par les indiens ». En 1753, Ben Franklin a écrit:

Quand un enfant indien a été élevé parmi nous, qu’il a appris notre langue et s’est habitué à nos coutumes, s’il retourne voir sa famille ne serait-ce qu’une fois, on ne pourra jamais le persuader à revenir. ... Quand les blancs des deux sexes ont été faits prisonniers jeunes par les Indiens, et ont vécu un certain temps parmi eux, même s’ils sont rachetés par leurs amis, et traités avec toute la tendresse imaginable pour les convaincre de rester parmi nous, en très peu de temps ils se dégoûtent de notre manière de vie, de tout le travail et peine qui sont nécessaires pour l’entretenir, et prennent la première bonne occasion de s'échapper de nouveau dans les bois, d'où il est impossible de les récupérer.
James McCullough, un garçon de 14 ans qui a vécu avec les Indiens depuis ses huit ans, a dû être ramené dans les fers, ses jambes attachées sous le ventre de son cheval et les bras attachés derrière son dos. Même après cela, il s'est échappé et est retourné à sa famille indienne. Souvent les enfants ‘rachetées’ par les Anglais « pleuraient comme s'ils devaient mourir quand ils nous ont été présentées ». Les Indiens libéraient les enfants des obligations de travail auxquels ils étaient confrontés dans les colonies : les garçons chassaient, pêchaient et ramassaient des noix ; les filles cultivaient le maïs, mais n'avait pas de maître « pour nous surveiller ou nous pousser, ainsi nous pouvons travailler tranquillement, à notre guise. »

(De Steven Mintz, Huck’s Raft: A History of American Childhood, 2004)
This article is astounding, and fascinating in the context of homeschool.

Life in Puritan New England was so hard that children who were abducted by Native Americans often refused to come back. Eunice Williams, abducted in 1704 at age 7, refused to leave the Kahnawake Mohawks despite her father’s pleas — he found she had forgotten the English language and adopted Indian clothing and hairstyle. “She is obstinately resolved to live and dye here,” he wrote, “and will not so much as give me one pleasant look.” The Mohawks were much more indulgent of children than the colonists, and women were counted equal to men and played an integral role in society and politics. Eunice married a Mohawk and lived with him for half a century.
A returned captive named Titus King reported that many young captives responded similarly. “In Six months time they Forsake Father & mother, Forgit thir own Land, Refuess to Speak there own toungue & Seeminly be Holley Swallowed up with the Indians.” In 1753 Ben Franklin wrote:
When an Indian Child has been brought up among us, taught our language and habituated to our Customs, yet if he goes to see his relations and makes one Indian Ramble there is no perswading him ever to return. … When white persons of either sex have been taken prisoners young by the Indians, and lived awhile among them, tho’ ransomed by their Friends, and treated with all imaginable tenderness to prevail with them to stay among the English, yet in a Short time they become disgusted with our manner of Life, and the care and pains that are necessary to support it, and take the first good Opportunity of escaping again into the Woods, from whence there is no reclaiming them.
A 14-year-old named James McCullough, who lived with the Indians for eight years, had to be brought back in fetters, his legs tied under his horse’s belly and arms tied behind his back. Even so he escaped and returned to his Indian family. Children “redeemed” by the English often “cried as if they should die when they were presented to us.” The Indians freed children of the work obligations they faced in the colonies — boys hunted, caught fish, and gathered nuts; and girls cultivated corn but had no master “to oversee or drive us, so that we could work as leisurely as we pleased.”

(From Steven Mintz, Huck’s Raft: A History of American Childhood, 2004.)

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