(You can choose or or both)

Tuesday, January 20, 2009

Corroboration


Il y a bientôt 3 ans, j'ai mentionné en passant combien ça m'énervait d'entendre dire que les missionnaires étaient des méchants qui voulait sortir les indigènes de leur état de grâce de 'nobles sauvages'... Cette semaine on m'a envoyé un lien sur un article très intéressant, qui s'intitule "Je suis athée, mais je crois que l'Afrique a besoin de Dieu". Si j'étais gentil, je traduirais le tout en français, mais voilà quelques bribes :

"Il est devenu de bon ton parmi les sociologues occidentaux de placer les systèmes de valeurs tribales dans une zone protégée, à l'abri des critiques fondées sur notre propre culture: Leur culture est ce qu'il y a de mieux pour eux; authetique, ayant intrinséquement autant de valeur que la nôtre.

Mais je n'y adhère pas. Je vois que les croyances des tribus ne sont pas plus paisibles que les nôtres, et qu'elles opriment l'individu. Les gens pensent d'abord à la communauté, à la famille élargie, à la tribu. Cette mentalité rurale et traditionnaliste nourrit la notion de l'homme fort, et la politique mafieux des grandes villes africaines : le respect démesuré pour les dirigeants fanfarons, et l'incapacité à concevoir la notion d'un désaccord loyale.

Anxiété - la peur des mauvais espris, des ancêtres, de la nature et de la faune, de l'hiérarchie et d'autres choses quotidiennes - a des effets au plus profond de la structure de pensée africaine. Chaque homme a sa place, et qu'on l'appelle crainte ou respect, un grand poids pèse sur chaque individu, qui étouffe la curiosité. Les gens ne prendront pas l'initiatif, ne prendront pas les choses en main, n'endossent pas de résponsabilité."

"Le christianisme de la Réforme et depuis Luther, avec son message d'un lien directe et personnel entre un individu et Dieu, sans l'intermédiaire d'un groupe ou d'une autre personne, perçe à travers cette mentalité philosophique/spirituelle que je viens de décrire. Pour celui qui veut se libérer de la pensée collective de la tribu, cela fournit quelque chose de solide à laquelle s'accrocher. Voilà pourquoi et comment c'est libérateur.

Ceux qui veulent voir une Afrique capable de se tenir debout dans ce 21ème siècle de compétition mondiale ne doivent pas se leurer en croyant qu'il suffit de fournir des moyens matériels ou même une formation en ce qu'on appèle le développement durable. Il s'agit de renverser tout un système de croyances.

Je regrettes, mais on ne peut le remplacer qu'avec un autre. Enlever le christianisme évangélique de l'équation africaine reviendrait à laisser le continent à la merci d'un mélange toxique de Nike, sorcier-marabout, téléphone portable et machète."

//A part ça, mon article sur comment changer l'ampoule d'une phare sur ma voiture continue à faire un tabac - j'ai reçu un remerciement l'autre jour qui se termine avec 'en plus, je suis une FEMME!"...

Slightly under three years ago, I mentioned in a post how much it annoys me when people state that missionaries are bad for wanting to rob the noble savage of his natural state of grace.

I got sent a link to this article this week, which I found very interesting, and probably highly controversial (just check out the comments)!

As an atheist, I truly believe Africa needs God

//My post about changing headlight bulbs is still top of the pops - I even get a few greatful comments now, including one which ends with "and I'm a WOMAN!"

New era ... Nouvel ère


(Rebecca en train d'essayer son nouveau siège auto, du coup elle fait beaucoup moins de foin en voiture, puisqu'elle peut voir par la fenêtre).

Oui, je sais que vous allez penser à un certain président américain. Mais le nouvel ère ici chez nous c'est parce que aujourd'hui Kalia a enfin pigé comment fonctionne la souris, grâce à son jeu Babar.

Je suis personnellement de l'avis qu'il vaut mieux un enfant devant un ordinateur que devant une télé, mais ce ne sont évidemment pas les deux seules options possibles...

(Rebecca trying out her new car seat, she makes a lot less fuss on car journies, now that she can see out of the window).

I know you're probably expecting me to talk about an american president. But the new era that has dawned here today is that Kalia has finally worked out how to use the mouse, thanks to her Babar computer game. Who knows where this will end?

To be honest, I prefer to have a child stuck in front of a computer than in front of a TV. But they aren't the only two options available...
Posted by Picasa

Tuesday, January 13, 2009

Car hate ... Haine d'auto


Voilà un an et des poussières que la haine d'auto a commencé (voir la suite ici et ici).

Les 'experts' chez Ford n'ont jamais rien trouvé, sauf à me remplacer l'embrayage pour un saladier. Mais voilà la pièce fautive. J'ai trouvé tout seul, en réfléchissant avec un collègue. C'est le ressort de retour du pédale d'embrayage, sans lequel le cylindre maître perd petit à petit de son contenu, et l'embrayage débraye de moins en moins bien, usant le disque jusqu'à ce qu'on soit obligé de remplacer. Je suis peut-être cynique, mais je me demande quand même s'ils n'ont pas laissé volontairement comme ça pour que je sois obligé d'aller à nouveau dépenser 1700 balles chez eux.

Enfin, voilà 6 mois que je roule sans - il suffit de penser à soulever le pédale de temps en temps avec le pied. A l'occase je vais voir si j'arrive à le remplacer sans passer par un garage.

En attendant, avec ce temps froid, elle a de plus en plus de peine à démarrer...

It's just over a year since car hate started (and continue here and here)

The 'experts' at the Ford garage couldn't propose anything, except charging me an arm and two legs to change the clutch.

So here is a photo of the guilty part. In the end, it was while mulling the problem over with a colleague that we worked out the problem - the clutch pedal return spring. Without that, over time the master cylinder loses its contents, and the clutch disengages less and less - gradually wearing out the disk till you have to replace the whole kaboodle. I half-wonder if the garage didn't deliberately not find it - so that I'd have to go back and pay them again for another new clutch.

Anyhows, I've been driving 6 months without now - just have to remember to pull the clutch pedal up from time to time. I'll get round to changing it some time, if I can find a way of buying Ford parts...

Meanwhile, with this cold weather, the car is having increasing difficulty starting.

A defence of inefficiency (3) ... Eloge de l'inefficacité (3)

(Pour faire suite au 1 et 2).

En général, dans les affaires, comme dans la santé, on nous dit que mince c'est bien, gros c'est pas bien. Alors il faut dégraisser pour être à la mode.

Mais c'est un discours de riche. Le svelte tout fier, il n'aura pas l'air si malin quand viendra la pénurie de nourriture, eh ?!

Et l'entreprise (ou société) hyper-rationalisée, dégraissée. En temps de récession... il devra commencer à se couper des bouts pour les manger !

On trouvera peut-être farfelu, mais prenons par exemple un facteur de campagne. Il livre le courrier, mais ça lui arrive aussi de prendre des paquets pour les amener à la Poste, ou de faire taxi pour une personne sans véhicule, ou d'alerter les services sociaux ou un médecin s'il trouver une personne en difficulté, ou de faire quelques commissions pour une personne âgée.

A l'heure de la rationalisation, (ou de la privatisation), quelqu'un va arriver avec des "objectifs" et une "charte d'entreprise", pour dire que le rôle du facteur c'est de livrer le courrier, point barre.

Alors au lieu d'être utile, le facteur deviendra efficace. A l'heure ou la Taylorisme est de moins en moins de mise dans l'industrie, le secteur des services s'en gave...

La communauté, ça n'a pas de prix, alors on n'y investi rien. Surtout pas si on veut être une entreprise efficace.

Raison de plus de lutter contre la privatisation des services.

(Hérésie économique sans rapport: je me demande si la déflation ne serait pas bon pour la planète...)

(Following on from 1 and 2).

In business as in health, we're told that lean is good, fat is bad. So everyone needs to thin down to be 'with it'.

But that's a theory for rich people. The skinny ones won't look so clever when/if food becomes scarce.

And when the recesssion comes, the hyper-rationalised, cut-down, lean & mean company (or society) will have to start chopping bits off itself to eat!

Maybe my example is too far-fetched, but let's consider the village postman. He drives around, delivering the mail. But sometimes he'll also accept to take parcels and send them from the Post Office, or give someone a lift back to the village, or call the social services or a doctor if someone's not well, or buy a few groceries for a house-bound pensioner.

But when things get 'rationalised' (or privatised), some suit will turn up with a list of 'objectives' and a 'mission statement', to tell that postman that his job is delivering mail, nothing else.

So instead of being useful, the postman will just be 'efficient'. Ironic that while industry has largely abandoned Taylorisation, the service sector can't get enough of it...

Community is priceless, so who's going to bother investing in it? Not an 'efficient' company, in any case.

One more reason to fight privatisation of public services.

(Unrelated economic heresy: I wonder whether deflation wouldn't be good for the planet?)