(You can choose or or both)

Thursday, November 24, 2005

Treasure ... Trésor


La cérémonie et la collation sont terminées, et la famille rentre chez Gran. Enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants envahissent toutes les pièces de la petite maison, et on circule comme dans un rêve, un peu gêné. Pour certains d’entre nous, c’est la première fois qu’on a visité sa chambre, ou même qu’on soit monté à l’étage ; Pour la plupart c’est la première fois qu’on a été chez Gran sans qu’elle y soit.

C’est vrai, la maison est pleine, mais vide aussi.

Chacun passe de pièce à pièce avec ses pensées. Certains cherchent un objet particulièrement signifiant pour eux – mon frère a trouvé une des pipes de notre grand-père – d’autres s’exclament en trouvant une petite surprise – mon cousin a trouvé un poème de deuil/amour derrière une photo de notre grand-père (Gran l’a survécu de 26 ans).

Je vais de pièce en pièce cherchant désespérément un trésor que je sais existe – tous les tableaux de Gran, ses ‘restes’.

Enfin je les trouve, dans un sac en plastique sous la table dans la chambre d’invité. Des dizaines de peintures, dans un sac en plastique orange.

Je descends, et commence à les montrer un à la fois aux membres de la famille qui ont réussi à s’installer dans le salon. Des remarques et des souvenirs émerveillés fusent dans la pièce :
"J’aime bien celui-là, je peux le garder ?"
"Regardez ! Je me rappelle de ça, on était en vacances ensemble !"
"C’est où ça ? On dirait un pont pas loin de chez nous."
"Mais je n’avais pas d’idée de tous ces tableaux qu’elle a pu peindre !"
"C’est pas votre jardin celui-là ?"
"Regardez, elle a fait du cubisme avec celui-là !"


Et ainsi on a regardé plus d’une centaine de tableaux. Chacun y a trouver son compte (j’espère), et est parti avec quelque chose qu’il aimait – avec un morceau de Gran. Pour moi c’était un moment unique de pur émerveillement ; on est parti triste, bien sûr, mais très fier de notre Gran. Fier de tout ce qu’on a hérité d’elle, fier de qui elle était, fier d’être ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants.

The official bit is over, the family traipse back to Gran’s house. Children, grandchildren and great-grandchildren cram into all the rooms, as we move around in a kind of slightly uncomfortable daze. For some of us it’s the first time we’ve been in her bedroom, or even upstairs; for most of us it’s the first time we’ve ever been there without Gran being there.

Yes, the house is full and yet empty at the same time.

Each one wanders round with their thoughts. Some looking for a personally significant object – my brother found our grandfather’s old pipe – others exclaiming as they come across little surprises – my cousin found a little love/grief poem behind one of the photos of our grandfather (who Gran outlived by 26 years).

I walk from room to room distractedly – trying to find something that I know is there. Gran’s ‘left over’ paintings.

I finally track them down, under a table in the spare room, in a non-descript plastic bag. Tens of paintings in an orange plastic bag.

I take them down and start showing them to the family members who’ve managed to cram themselves into the sitting room. Comments and memories tinged with awe fly think and fast:
"I like that one, can I have it?"
"Oh look – I remember that, it’s when we went on holiday in the Lake District!"
"Where’s that one then, it looks like Fingle’s Bridge?"
"I had no idea she did so many paintings!"
"Isn’t that your garden?"
"Look, she tried a different style there, cubism or something!"


And so we worked our way through something like a hundred paintings. Each person (I hope) came away with something they liked – a little bit of Gran, so-to-speak. For me it was a moment of wonder, we were sad, yes, but immensely proud of our Gran, proud of all that we inherited from her, proud of who she was, proud to be her children, grandchildren and great-grandchildren.

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