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Monday, February 27, 2017

Media

Ma réaction (qui n'a pas été publiée) à un billet sur commentaires.com au sujet de la disparition de l'Hebdo, du rôle clef que joue le journalisme pour la démocratie et qui appelle à un presse subventionné par l'état.
Je suis bien content de ne pas avoir commenté tout de suite, puisque les deux commentaires résument en grande partie - et mieux que je l'aurais fait - ce que je voulais dire.

Je n'ajouterais en complément que quelques idées:
- L'ère numérique nous a permis de découvrir qu'il y a beaucoup de gens qui aiment écrire. A tel point qu'ils le font gratuitement. Certes de qualité variable, mais pas systématiquement mauvaise non plus. Difficile dès lors pour les sources payantes de concurrencer sans offrir quelque chose en plus (mais quoi?!).

- Les médias se sont aussi discrédités, car de 'simples reporteurs', les journalistes ont commencé à se voir (ou en tout cas se présenter) comme des prêtres, ayant la tâche d'interpréter les faits pour le commun des mortels, et de pousser la société dans le 'bon sens' (selon eux).

- Avec le 'butinage' virtuel on court bien sûr le risque que le 'consommateur' ne se nourrisse que de sources qui confirment ses préjugés; mais à voir comment les médias se sont tous engouffrés têtes baissées dans les rumeurs "Trump/Poutine", on ne peut compter sur les seuls médias 'de qualité' pour avoir une vue d'ensemble. Dans ce sens, il est peut-être tout simplement irréaliste de croire qu'on puisse avoir une seule presse 'neutre' qui relate le 'true news'. Mieux vaut avoir des sources clairement engagées, et panacher soi-même.

- Là où je rejoins partiellement M. Barraud c'est pour le fameux journalisme d'investigation demandant un investissement considérable qui pourrait justifier un financement. Mais par qui? Je vois trois alternatifs: 1) L'état. Mais cela me semble très problématique, étant donné que c'est justement l'état qu'on voudrait voir investigué en tout premier! 2) Un mécène: à l'instar de 'The Intercept' qui est financé par Pierre Omidyar, fondateur de eBay. Il y a ici aussi un risque de conflit d'intérêts, mais moindre, à mon avis. 3) Le 'crowd funding' - comme par exemple sur Patreon. C'est la solution qui souffre le moins du conflit d'intérêts, mais présente d'autres problèmes: notamment la précarité, et comment se faire connaître auprès des contributeurs potentiels.
This is an unpublished comment on a post bemoaning the death of a French-Swiss weekly magazine, and proposing a state-sponsored publication to guarantee the necessary role played by journalism in the democratic process:
I am glad I did not comment right away, since the two comments summarize - better than I would have done - what I wanted to say.

I would add only a few things:
- Through the internet we have discovered that there are many people who love to write. So much so that they do it for free. Admittedly with varying quality, but not systematically bad either. This makes it difficult for news sources to justify charging without offering something extra (but what?!).

- The media have also been discredited because journalists have begun to see themselves (or at least to present themselves) as high priests, with the role of interpreting the facts for us mortals, and pushing society in the 'right' direction (according to them).

- With online 'foraging' there is of course a risk that the 'consumer' will only go to sources that confirm their prejudices; but to see how the media have run headlong into the rumours about Trump & Putin, one can't rely on 'quality' media alone to get a rounded view. In this sense, it may be simply unrealistic to believe that we can have a single 'neutral' source reporting the 'true news'. Better to have overtly committed sources, and to mix and match oneself.

- Where I partially agree with Mr Barraud is that investigative journalism calls for a considerable
time investment that could justify funding. But by whom? I see three alternatives: 1) The state. But this seems very problematic, since it is precisely the state we would like to see investigated first! 2) A patron: like 'The Intercept' funded by Pierre Omidyar, founder of eBay. There is also a potential conflict of interest here, but in my view, it is much smaller. 3) Crowd funding - as for example on Patreon. This solution  has the smallest risk of conflict of interest, but presents other problems: 'job' security, and how journalists can make themselves known to potential contributors.

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