(You can choose or or both)

Saturday, November 21, 2015

Georges Imbert

Il y a un peu plus de 4 ans, je vous ai fait part du déçès de Janine Imbert, et raconté quelques uns de mes souvenirs de cet époque (de plus en plus lointain) où j'étais un jeune insouciant en Bretagne.

Voilà qu'à son tour Georges, son époux, nous a quitté. Pour des raisons pas tout à fait en dehors de mon contrôle (qui valent un autre article), je n'ai pas pu allé à l'enterrement. Mais j'ai profité que des amis s'y rendait pour écrire un petit texte, que je retranscris ici. Le coeur un peu lourd quand même. J'ai éxpliqué aux filles que j'étais peut-être plus triste pour moi que pour lui).

Le décès de Georges - Papi - tourne la page sur un moment charnière de ma vie.
 

Comme il aimait dire: "en arrivant à la Maison Blanche, Ben était un garçon anglais; en partant c'était un homme français".

Ces derniers jours, j'ai eu l'occasion de repenser à ce temps, et surtout de repenser à son influence sur moi.

Vous le savez tous, ce n'était pas forcément toujours un grand bavard. "Les discours ont perdu la France" disait-il - généralement en partant de la cuisine où Mamie-Janine était en pleine conférence interminable! Alors c'est surtout par son exemple, par son caractère que j'ai été profondément touché. Tout d'abord par les choses qu'il m'a permis d'essayer et d'expérimenter - avec lui j'ai démonté un motoculteur, j'ai appris à souder, et tant d'autre choses. Quand j'ai grillé les pistons du petit tracteur parce que je n'ai pas su reconnaître les signes du manque d'huile, il ne m'a pas fait peser le coût - en temps et en argent - que cela a dû engendrer.

C'était un "pasteur au mains sales" - il n'avait pas peur de se retrousser les manches. Une autre de ses vannes était: "Dans La Maison Blanche à Washington il y a George Bush; à La Maison Blanche à Dinan il y a Georges Débouche". Cela se traduisait aussi dans ses rapports avec les gens - là aussi il n'avait pas peur de se 'salir les mains' et descendre dans la cambouis avec les gens en souffrance.

Voilà. Les années ont passées, beaucoup d'années. Mais l'empreinte de cette année bénie passée ensemble avec le couple Imbert restera gravé dans mon cœur jusqu'à la fin de mes jours.

Il y a deux ans, de passage entre la Bretagne et le Midi, je lui ai fait une visite éclaire d'une demi-heure. Cela m'a beaucoup affecté de le voir dans son état "après AVC". C'était surtout difficile de ne pouvoir communiquer que dans un sens. Mais voilà, le fait d'avoir pu le voir ainsi de son vivant me console du fait de ne pas pouvoir être présent avec vous aujourd'hui, même si j'aurais tant aimé vous revoir.

Ce sera pour une autre fois.

Paix à son âme
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A little over 4 years ago, I wrote about the death of Janine Imbert and my memories of that (increasingly distant) period when I was a carefree (no snorting at the back there!) young whippersnapper in Brittany.

Now it is her husband, Georges, who has shaken off his mortal frame. For reasons not entirely beyond my control (worth a whole different post) I didn't get to go to the funeral, but I sent a message to some friends who did go, so they could read it out in my absence. Here it is, with a heavy heart. (I had to explain to the girls that I was possibly more sad for me than for him).

The death of Georges 'Papi' Imbert turns the page on an important chapter of my life.

As he liked to recount: "when Ben came here, he was an English boy, when he left, he was a French man".

Over the last few days, I've been thinking back to those times, and about the lasting influence he had on me.

As you know, he wasn't necessarily always the most talkative of people, "Talk costs lives" he used to say - generally high-tailing out of the kitchen where Mamie-Janine would be holding forth on some subject or other! So it was mostly through his example, by his character that I was touched. Firstly by all the things he helped me to discover and try - with him I refurbished a rotovator, I learnt to weld, and tons of other things. When I fused the pistons on the little tractor because I hadn't recognised the signs of a lack of oil, he never let me know what it cost him - in time and in money - to get it fixed.

He was a pastor who wasn't afraid to get his hands dirty. One of his jokes was "At the White House in Washington, there is George Bush. At the White House in Dinan, there is Georges Débouche (the Unblocker). And that was visible in his relationships with people - he wasn't afraid to get 'dirty' climbing down into people's suffering and messy lives.

Now, years have passed. Many years. But the blessings of that single year spent with Georges & Janine will stay with me 'til the end of my days.

Two years ago, on the way from Brittany to the South of France, I popped in on him in the nursing home, just for a lightning half-hour visit. I sobbed as I left, having seen his diminished state post-stroke. It was terrible only being able to communicate in one direction. But the fact that I was able to see him one last time comforts me a bit given that I can't be with you here today, though I would have loved to.

That'll have to wait.

May he rest in peace.

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