(You can choose or or both)

Saturday, July 25, 2009

I shouldn't tell you this, but ... Je ne devrais pas te dire, mais


(Avec Romain dans le jardin).

A la relecture, je trouve ce qui suit d'un ton moralisateur affreux, désolé...

Est-ce qu'il vous arrive de commencer une phrase avec ces mots ?

C'est quelque chose que je m'efforce à éviter, depuis des années maintenant - avec plus ou moins de succès, bien sûr.

Mais ça ne se limite pas aux secrets 'honteux', aussi aux 'bons secrets', ou même aux bonnes nouvelles. Si une bonne nouvelle appartient à quelqu'un d'autre, je veux lui laisser le privilège et le plaisir de l'annoncer à ces proches. Il y a aussi des secrets qui ne sont peut-être pas tant des secrets que ça, mais qui n'ont pas besoin d'être rapportés ("le petit dernier de chez les Dupont n'était pas prévu, tu sais" - ben, on s'en doutait, il est née avec 12 ans d'écart, mais quel bien ça peut lui faire de le colporter ?).

Mais ce n'est peut-être pas l'effet sur l'autre qui devrait nous préoccuper en premier, mais ce que ça dit sur nous-mêmes - ce besoin de raconter des autres. Pourquoi on le fait ? Pour se rendre intéressant, mais aussi pour prendre zéro risques de s'exposer nous mêmes en racontant nos propres secrets. Puis si on profite pour critique l'absent en même temps, on peut même se sentir (momentanément) plus important.

Finalement, ce n'est pas mieux que d'être maquereau (je ne parle pas du poisson). Un maquereau 'vend' le corps de l'autre pour de l'argent. Les commères (et coppères) 'vendent' la vie privée des autres pour de l'influence sociale. Pas très glorieux.

Un homme sage qui n'a rien à dire ne dit rien.

(Playing in the garden with Romain).

Update: Apologies for the unbearably priggish tone here.

Do you ever find yourself starting a sentence with these words?

It's something I've strained to avoid for years now - more or less successfully. The 'need to know' principle.

But I'm not just talking about 'dirty' secrets ("they got married because she was pregnant"), but also good secrets, or even good news. Who am I to rob someone else of the pleasure and privelege of sharing their own good news with their friends? There are other secrets that aren't particularly secret, but which still don't need repeating or restating ("the Smith's last child was an accident" - well, yeah, pretty obvious as he came 12 years after the last one, but what good can it do them to repeat that stuff?).

But maybe as well as considering the harm caused to others, we should also wonder what this kind of conversation says about ourselves? Why do we do it? To appear more interesting, whilst avoiding the risk of exposing ourselves and our own secrets. And if we can sneak in a bit of critiscism at the same time, we can (briefly) feel a bit better about ourselves.

Not that much different from being a pimp, though the analogy may be shocking. A pimp sells someone else's private parts for money. A gossip sells someone else's private life for social influence. To be avoided at all costs.

A wise man with nothing to say says nothing.

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