(You can choose or or both)

Tuesday, October 31, 2006

Compromise ... compromis


Une personne anonyme (nom connu de la rédaction), a demandé le retour des photos de baby et moins d'articles techniques, qui lui font mal au crâne.

Alors je fais un petit compromis - ci-dessus un petit jeu de 'trouvez le baby'.

Et voilà un texte géopolitique pour faire mal au crâne :
C'est tiré du courrier des lecteurs du journal hebdomadaire 'The Guardian Weekly' - qui est un petit peu de gauche (comme moi ?), mais que j'apprécie pour son regard un peu plus global sur l'actualité.

Cette lettre m'a frappé parce que son auteur exprime des pensées qui n'étaient qu'à moitié formées dans mon esprit, et il les exprime beaucoup mieux que je n'aurais pu. (Traduction aléatoire par mes soins)
Vous voyez une photo d'une petite fille noire, nue, accrochée au bras de sa mère sous un gros titre "Taux de naissance élevé menace de maintenir l'Afrique dans un cycle de pauvreté". Et qu'est-ce que vous pensez ? 'Si seulement ils pouvaient arrêter de faire des enfants', peut-être ? Peut-être que vous analyser les nombreux conflits dans l'hémisphère sud en termes de compétition pour des ressources.

Et il y a les statistiques - huit enfants par femme au Niger - et vous vous inquiétez de la dégradation de l'environnement par toute cette population désespérée. Vous avez de la pitié pour cette masse d'humanité, et peut-être que vous poussez votre compassion jusqu'à soutenir un ONG de planning familial, ou un autre qui s'occupe de l'environnement.

Maintenant laissez moi vous dire ce que nous voyons. Ecoutez-donc pour une fois. Nous voyons un monde écrasé par vos énormes empreintes écologiques. Nous voyons votre développement qui nous force à rentrer sur le marché mondial, et nous vous voyons en train d'acheter notre bois, notre pétrole et nos baskets fabriqués pour $1 par jour sur ce même marché mondial. Nous vous sentons en train de nous pousser vers votre 'démocratie', et nous imposer des sanctions si jamais nous ne choisissons pas le bon gouvernement - vous qui savez si bien tout.

Nous vous voyons arriver pour nous vendre des voitures, en nous faisant la leçon pour ne pas que nous coupions nos forêts, ni conduisions les voitures - vous avez besoin de l'air pur. Nous voyons nos enfants affamés, et puis nous vous voyons dépenser des milliards sur vos armes haut-de-gamme - et nous voyons des gros hommes en costume venir nous vendre vos armes obsolètes mais au prix élevé. Nous craignons vos sanctions si jamais nous nous en servirions.

Nous entendons vos discours sur les droits de l'homme, sur la loi, et nous vous voyons en train de nous sermonner sur la gouvernance. Vous n'écoutez jamais pour savoir ce que nous pensons de vos guerres, de votre torture, et de votre gouvernance sur nous. Bien sûr que nous nous sentons prise dans un cycle de pauvreté, et nous vous voyons tourner les roues.

Alors quand vous voyez des petits enfants bruns ou noirs tous nus, et que vous souhaitiez que nous arrêtions d'en produire, rappelez vous que nous voyons des gros hommes blancs qui consomment toutes les ressources : des ressources qui appartiennent tout autant aux petits enfants noirs qu'à vous.

Jeph Mathias
Jibhi, Himachal Pradesh, India

An anonymous commenter (who shall remain nameless) requested a return to baby photos and less technical headache-inducing stuff.

Well, I'll make a slight concession - here's a little 'spot the baby' photo.

And here's a bit of headache-inducing international political commentary:
It's from the letters page of the Guardian Weekly - which is a fairly left-leaning paper which I like a lot for it's 'big picture' outlook. (Only downside is that they seem to have a lot of column space for God-bashers)

This letter really stuck out, expressing what I half thought but wouldn't have been able to put into words.
So you see a picture of a naked black child clinging to her mother under a headline "High Birthrate threatens to trap Africa in cycle of poverty" (September 1). What do you think? If only they would stop having children, perhaps. Maybe you analyse the many skirmishes in the South in terms of resource competition.

Then come the statistics - eight children per woman in Niger - and you worry about the environmental degradation wrought by so many desperate people. You pity our huddled masses and maybe you care enough to make a donation to a family planning NGO or else to one focused on conservation.

Now let me tell you what we see. Listen for once. We see a world trampled under your huge ecological footprints. We feel your development dragging us into the global market, then watch you buying our wood, oil and running shoes made for $1 a day on that global market. We feel you manoeuvering us towards your democracy and imposing sanctions should we not choose the right government, you who know right from wrong.

We see you coming to sell us cars and hear you tell us not to cut our forests or drive our cars - you need the clean air. We see our hungry children, then we see you using billions of dollars of your latest high-tech weapons and we see fat men in shiny suits selling us expensive but obsolete older models of the same. We fear your sanctions should we ever use them.

We hear your talk of human rights and the rule of law and see your waggling fingers as you lecture us on good governance. You never listen to what we think of your wars and your torture and your governance over us. Oh yes, we feel trapped in a cycle of poverty and we see you turning the wheels.

So when you see naked brown and black children and wish we would stop producing them, remember that we see fat white men overconsuming resources, resources that belong as much to naked black children as they do to you.

Jeph Mathias
Jibhi, Himachal Pradesh, India

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