Cette fois-ci il fallait absolument que je vous le traduise (original).
Je dois l’avouer. Je n'ai pas d’apologétique.
On ne peut pas défendre Dieu. Il n'y a aucune preuve que son chemin est juste. Pour ce faire, il faudrait que je comprenne Dieu, que je puisse justifier les prétentions de vérité que ma foi m'appelle à croire.
Je peux expliquer assez bien ce que je crois. Je peux démontrer jusqu'à un certain point que ma foi est raisonnable et non pas des illusions de fou. Mais je ne peux rien prouver. Je n’ai pas de défense indiscutable. Je ne peux pas faire campagne pour Jésus sur la base de la certitude.
Vous voyez, toutes les «preuves» sont ambigües. Elles peuvent être interprétées de diverses manières. Ce qui convainc une personne à croire peut amener une autre à avoir de sérieux doutes.
Même la pierre angulaire dans l'histoire de notre foi - la résurrection de Jésus - n'était pas ce qu’on pourrait appeler un évènement public. Elle a été découverte de façon inattendue par quelques personnes ordinaires dans l'aube brumeuse du matin de Pâques. Toutes les apparitions de Jésus étaient réservées aux personnes qui sont devenues ses témoins. C'est à leurs paroles que nous devons faire confiance. Je suis convaincu qu'ils étaient dignes de confiance et qu'ils n'avaient aucune raison d'inventer une histoire si fantastique, mais je comprends que d’autres pourraient avoir des doutes.
Je suppose que ceci est la raison pour laquelle certains chrétiens ressentent le besoin de postuler l’inerrance de la Bible, une révélation pleinement digne de confiance directement de la bouche de Dieu qui démontre en termes incontournables que c'est la VÉRITÉ™. Ainsi, tout ce que nous avons à faire c’est d'ouvrir le livre et – le voilà! - un fondement sûr et certain pour nos croyances. Mais même si cela procure un sentiment de sécurité chez les croyants, en réalité cela crée encore une autre proposition que les chrétiens doivent défendre. Prouver la perfection divine de la Bible exige des efforts herculéens et, comme les siècles de disputes sur la nature, le sens et l'interprétation des Écritures démontrent, la preuve ici aussi est trouble.
Donc, je n'ai pas vraiment d’apologétique. Au mieux, c'est ambigu.
L'autre jour, je pensais aux bergers dans l'histoire de Noël dans Luc. Ils devaient certainement avoir un sentiment de certitude. Surement ce qu'ils ont vécu était tellement sans ambigüité, si transformatrice, qu'ils ont vécu le reste de leur vie dans l'assurance de la foi. Surement que Dieu s’était prouvé à eux. Ils ont vu les anges! Ils ont entendu l'évangile annoncé directement du ciel! Ils ont vu le bébé Jésus dans la chair!
Cependant, parfois je me demande ce qui est arrivé après. L'Évangile nous dit qu'ils sont retournés travailler plus tard cette nuit-là. Nous n'en entendons plus jamais parler. Comment était-ce pour ces bergers une semaine plus tard? Après un mois? Dix ou vingt ans? Je ne sais pas s'ils étaient présents quand Jésus est allé dans toute la Judée proclamer le Royaume. Je voudrais croire que leur foi a été confirmée et renforcée au cours des années, peut-être par des rencontres personnelles avec Jésus dans son ministère.
En même temps, il est possible qu'ils n’aient plus beaucoup entendu parler de Jésus, peut-être même pour tout le reste de leur jours. Si oui, qu'est-ce que ce long silence leur aurait communiqué? Sur la base du message de l'ange, ils auraient attendu, tôt ou tard, qu’un fils de David monte sur le trône à Jérusalem, apportant une paix durable et les délivrant de leurs ennemis. Un accomplissement sans ambigüité de la promesse de Dieu. Mais même s'ils ont fait partie de la foule et suivi Jésus autour de la Judée et de la Galilée, ils n'ont jamais vu cela arriver, n'est-ce pas? Comment pourraient-ils réconcilier cette grande annonce de naissance avec la réalité des années plus tard - un rabbin itinérant avec nulle part pour poser sa tête? Et puis, la croix? Vous parlez d’un roi ! D’un trône !
Tout cela est pure spéculation, bien sûr, mais je pense que cela illustre mon propos: À mon avis, les chrétiens (et je me compte dedans) ont été beaucoup trop suffisant en parlant de Jésus et de notre foi. Comme s'il s'agissait d'avoir un sentiment de certitude qui nous porte merveilleusement à travers la vie. Comme si ce que nous croyons et les raisons que nous croyons sont si claires, si transparentes, si sans ambigüité que nous ne pouvons pas imaginer que d’autres seraient incapables de le voir.
J'ai eu un réveil spirituel au lycée, qui a été inspiré par les relations que j'ai développées avec un groupe de jeunes chrétiens à l'école et à l'église. Ce que j'ai aimé chez eux, c'est qu'ils étaient vrais. J'ai vu leurs imperfections et pouvais démolir leurs raisonnements. Mais je ne pouvais pas passer à côté de leur joie, leur confiance que la vie valait la peine de vivre malgré les problèmes et les doutes. Il y avait quelque chose qui les maintenait en marche pour embrasser la bonté de la vie et de la foi, l'espoir et l'amour. Ils étaient incapables de l'expliquer, mais c'était là. En fin de compte, je ne pouvais résister à la mélodie que leur vie chantait pour moi.
C'est donc à cela que je reviens sans cesse. Il y a longtemps, dans une nuit sombre, j'ai entendu des anges chanter. J'ai vu le visage du Sauveur. Et c'était réel.
Mon expérience n'a pas été aussi spectaculaire que le spectacle que les bergers ont vu. Cependant, il a été tout aussi efficace pour attirer mon attention, et m'a fait changer de direction d’une façon que je suppose était aussi fou que de quitter son travail au milieu de la nuit pour aller voir un nouveau-né, en prétendant avoir reçu l’information d’une foule d’anges.
Mais alors, comme les bergers, j’ai dû revenir à la vie, la vieille vie ordinaire, la vie quotidienne.
Au fil des années, j'ai eu des raisons de douter encore et encore que cette expérience était bien réelle. Je me suis demandé si les promesses que j'avais reçues étaient authentiques, ou si ce n'était peut-être qu'un fantasme adolescent né d'hormones, de naïveté et de dynamique de groupe. Cela peut parfois devenir très ambigu.
Que les bergers aient ou non revu Jésus, je peux témoigner que depuis mon épiphanie, je l'ai rencontré de temps en temps. Mais, il n'est jamais comme que je m'attends. Il me désoriente constamment et me laisse perplexe. Plus j'essaie de définir ce qu'il est ou ce qu'il fait dans ma vie, plus je suis embrouillé. Et quand je veux en parler, je cherche maladroitement des mots pour l'expliquer, pour exprimer ce qu'il représente pour moi, des mots pour mettre le doigt sur les dons avec lesquels il a si gracieusement rempli ma vie.
Il est réel : c'est le mieux que j’arrive à faire.
Et voilà mon apologétique ambigu.
Peut-être espériez-vous lire quelque chose aujourd'hui qui résoudrait tout, qui soulagerait vos doutes, répondrait à vos questions, vous donnerait la certitude définitive.
Désolé. Je ne suis qu’un berger.
La plupart des nuits sont plutôt calmes.
Je dois l’avouer. Je n'ai pas d’apologétique.
On ne peut pas défendre Dieu. Il n'y a aucune preuve que son chemin est juste. Pour ce faire, il faudrait que je comprenne Dieu, que je puisse justifier les prétentions de vérité que ma foi m'appelle à croire.
Je peux expliquer assez bien ce que je crois. Je peux démontrer jusqu'à un certain point que ma foi est raisonnable et non pas des illusions de fou. Mais je ne peux rien prouver. Je n’ai pas de défense indiscutable. Je ne peux pas faire campagne pour Jésus sur la base de la certitude.
Vous voyez, toutes les «preuves» sont ambigües. Elles peuvent être interprétées de diverses manières. Ce qui convainc une personne à croire peut amener une autre à avoir de sérieux doutes.
Même la pierre angulaire dans l'histoire de notre foi - la résurrection de Jésus - n'était pas ce qu’on pourrait appeler un évènement public. Elle a été découverte de façon inattendue par quelques personnes ordinaires dans l'aube brumeuse du matin de Pâques. Toutes les apparitions de Jésus étaient réservées aux personnes qui sont devenues ses témoins. C'est à leurs paroles que nous devons faire confiance. Je suis convaincu qu'ils étaient dignes de confiance et qu'ils n'avaient aucune raison d'inventer une histoire si fantastique, mais je comprends que d’autres pourraient avoir des doutes.
Je suppose que ceci est la raison pour laquelle certains chrétiens ressentent le besoin de postuler l’inerrance de la Bible, une révélation pleinement digne de confiance directement de la bouche de Dieu qui démontre en termes incontournables que c'est la VÉRITÉ™. Ainsi, tout ce que nous avons à faire c’est d'ouvrir le livre et – le voilà! - un fondement sûr et certain pour nos croyances. Mais même si cela procure un sentiment de sécurité chez les croyants, en réalité cela crée encore une autre proposition que les chrétiens doivent défendre. Prouver la perfection divine de la Bible exige des efforts herculéens et, comme les siècles de disputes sur la nature, le sens et l'interprétation des Écritures démontrent, la preuve ici aussi est trouble.
Donc, je n'ai pas vraiment d’apologétique. Au mieux, c'est ambigu.
L'autre jour, je pensais aux bergers dans l'histoire de Noël dans Luc. Ils devaient certainement avoir un sentiment de certitude. Surement ce qu'ils ont vécu était tellement sans ambigüité, si transformatrice, qu'ils ont vécu le reste de leur vie dans l'assurance de la foi. Surement que Dieu s’était prouvé à eux. Ils ont vu les anges! Ils ont entendu l'évangile annoncé directement du ciel! Ils ont vu le bébé Jésus dans la chair!
Cependant, parfois je me demande ce qui est arrivé après. L'Évangile nous dit qu'ils sont retournés travailler plus tard cette nuit-là. Nous n'en entendons plus jamais parler. Comment était-ce pour ces bergers une semaine plus tard? Après un mois? Dix ou vingt ans? Je ne sais pas s'ils étaient présents quand Jésus est allé dans toute la Judée proclamer le Royaume. Je voudrais croire que leur foi a été confirmée et renforcée au cours des années, peut-être par des rencontres personnelles avec Jésus dans son ministère.
En même temps, il est possible qu'ils n’aient plus beaucoup entendu parler de Jésus, peut-être même pour tout le reste de leur jours. Si oui, qu'est-ce que ce long silence leur aurait communiqué? Sur la base du message de l'ange, ils auraient attendu, tôt ou tard, qu’un fils de David monte sur le trône à Jérusalem, apportant une paix durable et les délivrant de leurs ennemis. Un accomplissement sans ambigüité de la promesse de Dieu. Mais même s'ils ont fait partie de la foule et suivi Jésus autour de la Judée et de la Galilée, ils n'ont jamais vu cela arriver, n'est-ce pas? Comment pourraient-ils réconcilier cette grande annonce de naissance avec la réalité des années plus tard - un rabbin itinérant avec nulle part pour poser sa tête? Et puis, la croix? Vous parlez d’un roi ! D’un trône !
Tout cela est pure spéculation, bien sûr, mais je pense que cela illustre mon propos: À mon avis, les chrétiens (et je me compte dedans) ont été beaucoup trop suffisant en parlant de Jésus et de notre foi. Comme s'il s'agissait d'avoir un sentiment de certitude qui nous porte merveilleusement à travers la vie. Comme si ce que nous croyons et les raisons que nous croyons sont si claires, si transparentes, si sans ambigüité que nous ne pouvons pas imaginer que d’autres seraient incapables de le voir.
J'ai eu un réveil spirituel au lycée, qui a été inspiré par les relations que j'ai développées avec un groupe de jeunes chrétiens à l'école et à l'église. Ce que j'ai aimé chez eux, c'est qu'ils étaient vrais. J'ai vu leurs imperfections et pouvais démolir leurs raisonnements. Mais je ne pouvais pas passer à côté de leur joie, leur confiance que la vie valait la peine de vivre malgré les problèmes et les doutes. Il y avait quelque chose qui les maintenait en marche pour embrasser la bonté de la vie et de la foi, l'espoir et l'amour. Ils étaient incapables de l'expliquer, mais c'était là. En fin de compte, je ne pouvais résister à la mélodie que leur vie chantait pour moi.
C'est donc à cela que je reviens sans cesse. Il y a longtemps, dans une nuit sombre, j'ai entendu des anges chanter. J'ai vu le visage du Sauveur. Et c'était réel.
Mon expérience n'a pas été aussi spectaculaire que le spectacle que les bergers ont vu. Cependant, il a été tout aussi efficace pour attirer mon attention, et m'a fait changer de direction d’une façon que je suppose était aussi fou que de quitter son travail au milieu de la nuit pour aller voir un nouveau-né, en prétendant avoir reçu l’information d’une foule d’anges.
Mais alors, comme les bergers, j’ai dû revenir à la vie, la vieille vie ordinaire, la vie quotidienne.
Au fil des années, j'ai eu des raisons de douter encore et encore que cette expérience était bien réelle. Je me suis demandé si les promesses que j'avais reçues étaient authentiques, ou si ce n'était peut-être qu'un fantasme adolescent né d'hormones, de naïveté et de dynamique de groupe. Cela peut parfois devenir très ambigu.
Que les bergers aient ou non revu Jésus, je peux témoigner que depuis mon épiphanie, je l'ai rencontré de temps en temps. Mais, il n'est jamais comme que je m'attends. Il me désoriente constamment et me laisse perplexe. Plus j'essaie de définir ce qu'il est ou ce qu'il fait dans ma vie, plus je suis embrouillé. Et quand je veux en parler, je cherche maladroitement des mots pour l'expliquer, pour exprimer ce qu'il représente pour moi, des mots pour mettre le doigt sur les dons avec lesquels il a si gracieusement rempli ma vie.
Il est réel : c'est le mieux que j’arrive à faire.
Et voilà mon apologétique ambigu.
Peut-être espériez-vous lire quelque chose aujourd'hui qui résoudrait tout, qui soulagerait vos doutes, répondrait à vos questions, vous donnerait la certitude définitive.
Désolé. Je ne suis qu’un berger.
La plupart des nuits sont plutôt calmes.
Internet Monk, not your typical Sunday morning fare.
I confess. I have no apologetic.
There is no defending God. There is no proving his way is right. To do so would require that I understand God, that I can substantiate the claims of truth my faith calls me to hold.
I can explain what I believe well enough. I can demonstrate to a certain degree that my faith is reasonable and not the delusions of a crackpot. But I can’t prove anything. I can’t argue an airtight case. I can’t campaign for Jesus on a platform of certainty.
You see, all the “evidence” is ambiguous. It is capable of being interpreted in a variety of ways. What convinces one person to believe may lead another to have serious doubts.
Even the bedrock occurrence in the story of our faith — the resurrection of Jesus — was not what you would call a public event. It was unexpectedly discovered by a few common people in the hazy dawn of Easter morning. All of Jesus’ appearances were reserved for people who became his witnesses. It is their word we have to trust. I happen to be convinced that they were trustworthy and that they had no reason to invent a story so fantastic, but I can see why people might have doubts.
I suppose this is why some Christians feel the need to posit an inerrant Bible, a fully trustworthy revelation directly from the mouth of God that demonstrates in incontrovertible terms that it is TRUTH™. Thus, all we have to do is open up the book and — there it is! — a sure and certain foundation for our beliefs. However comfortable that might make believers feel, in reality it just creates another proposition Christians must defend. Proving the divine perfection of the Bible requires herculean efforts and, as centuries of dispute over Scripture’s nature, meaning, and interpretation show, the evidence here is muddy too.
So, I don’t really have an apologetic. At best, it’s ambiguous.
The other day I was thinking about the shepherds in Luke’s Christmas story. Surely they had a sense of certainty. Surely what they experienced was so unambiguous, so transformative, that they lived the rest of their lives in the assurance of faith. Surely God had proven himself to them. They beheld the angel hosts! They heard the gospel announced directly from heaven! They saw the baby Jesus in the flesh!
However, sometimes I wonder what happened next. The Gospel tells us they went back to work later that night. We never hear from them again. What was it like for the shepherds a week later? a month? ten or twenty years? I don’t know if they were around when Jesus went throughout Judea proclaiming the Kingdom. I’d like to think their faith was confirmed and strengthened over the years, perhaps by personal encounters with Jesus in his ministry.
On the other hand, it is possible they didn’t hear much about Jesus again, perhaps for the rest of their lives. If so, what would that long silence have communicated to them? Based on the angel’s message they would have expected, somewhere along the line, a Son of David to ascend the throne in Jerusalem, bringing lasting peace and relief from their enemies. An unambiguous fulfillment of God’s promise. But even if they did become part of the crowd and followed Jesus around Judea and Galilee, they never saw that happen, did they? How might they have reconciled that grand birth announcement with reality on the ground years later — an itinerant rabbi with nowhere to lay his head? And then, the cross? Some king. Some throne.
All this is pure speculation, of course, but I think it makes a point: In my opinion, Christians (and I include myself) have been far too cocksure in talking about Jesus and our faith. As though it’s about having a sense of certainty that carries us blissfully through life. As though what we believe and the reasons we believe are so clear, so transparent, so unambiguous that we just can’t imagine others being unable to see it.
I had a spiritual awakening in high school, and it was prompted by relationships I developed with a group of Christian young people in school and church. What I liked about them was that they were real. I saw their imperfections and could blow holes through their arguments. But I couldn’t get past their joy, their belief that life was worth living in spite of problems and doubts. There was something that kept them moving forward to embrace the goodness of life and faith and hope and love. They were pitiful at trying to explain it, but it was there. Ultimately, I found I couldn’t resist the song their lives sang to me.
So this is what I keep coming back to. Sometime long ago, on a dark night I heard angels sing. I saw the face of the Savior. And it was real.
My experience wasn’t nearly as spectacular as the show the shepherds witnessed. However, it just as effectively got my attention and caused me to change direction in ways that I suppose were as crazy as leaving your job in the middle of the night to go see a stranger’s newborn baby, and claiming you heard the news from angels.
But then, like the shepherds, I had to return to life, plain old life, everyday life.
Through the years I’ve had reason to doubt over and over again whether that experience was real. I have wondered whether the promises I received were genuine, or whether it might not all have been some adolescent fantasy born of hormones, naiveté, and group dynamics. It can get awfully ambiguous at times.
Whether or not the shepherds ever saw Jesus again, I can testify that since my epiphany, every once and awhile along the way I have encountered him. Thing is, he’s never what I expect. He constantly confuses me and makes me scratch my head. The more I try to define what he’s all about or what he’s doing in my life, the more mixed up I become. And when I go to speak, I fumble around for words to explain him, to express what he means to me, to put my finger on the gifts with which he has so graciously filled my life.
He’s real, and that’s about the best I can do.
And there you have it. My ambiguous apologetic.
Maybe you were hoping you’d read something today that would nail it all down for you, relieve your doubts, answer your questions, make it all certain.
Sorry. Just a shepherd here.
Most nights are pretty quiet.
I confess. I have no apologetic.
There is no defending God. There is no proving his way is right. To do so would require that I understand God, that I can substantiate the claims of truth my faith calls me to hold.
I can explain what I believe well enough. I can demonstrate to a certain degree that my faith is reasonable and not the delusions of a crackpot. But I can’t prove anything. I can’t argue an airtight case. I can’t campaign for Jesus on a platform of certainty.
You see, all the “evidence” is ambiguous. It is capable of being interpreted in a variety of ways. What convinces one person to believe may lead another to have serious doubts.
Even the bedrock occurrence in the story of our faith — the resurrection of Jesus — was not what you would call a public event. It was unexpectedly discovered by a few common people in the hazy dawn of Easter morning. All of Jesus’ appearances were reserved for people who became his witnesses. It is their word we have to trust. I happen to be convinced that they were trustworthy and that they had no reason to invent a story so fantastic, but I can see why people might have doubts.
I suppose this is why some Christians feel the need to posit an inerrant Bible, a fully trustworthy revelation directly from the mouth of God that demonstrates in incontrovertible terms that it is TRUTH™. Thus, all we have to do is open up the book and — there it is! — a sure and certain foundation for our beliefs. However comfortable that might make believers feel, in reality it just creates another proposition Christians must defend. Proving the divine perfection of the Bible requires herculean efforts and, as centuries of dispute over Scripture’s nature, meaning, and interpretation show, the evidence here is muddy too.
So, I don’t really have an apologetic. At best, it’s ambiguous.
The other day I was thinking about the shepherds in Luke’s Christmas story. Surely they had a sense of certainty. Surely what they experienced was so unambiguous, so transformative, that they lived the rest of their lives in the assurance of faith. Surely God had proven himself to them. They beheld the angel hosts! They heard the gospel announced directly from heaven! They saw the baby Jesus in the flesh!
However, sometimes I wonder what happened next. The Gospel tells us they went back to work later that night. We never hear from them again. What was it like for the shepherds a week later? a month? ten or twenty years? I don’t know if they were around when Jesus went throughout Judea proclaiming the Kingdom. I’d like to think their faith was confirmed and strengthened over the years, perhaps by personal encounters with Jesus in his ministry.
On the other hand, it is possible they didn’t hear much about Jesus again, perhaps for the rest of their lives. If so, what would that long silence have communicated to them? Based on the angel’s message they would have expected, somewhere along the line, a Son of David to ascend the throne in Jerusalem, bringing lasting peace and relief from their enemies. An unambiguous fulfillment of God’s promise. But even if they did become part of the crowd and followed Jesus around Judea and Galilee, they never saw that happen, did they? How might they have reconciled that grand birth announcement with reality on the ground years later — an itinerant rabbi with nowhere to lay his head? And then, the cross? Some king. Some throne.
All this is pure speculation, of course, but I think it makes a point: In my opinion, Christians (and I include myself) have been far too cocksure in talking about Jesus and our faith. As though it’s about having a sense of certainty that carries us blissfully through life. As though what we believe and the reasons we believe are so clear, so transparent, so unambiguous that we just can’t imagine others being unable to see it.
I had a spiritual awakening in high school, and it was prompted by relationships I developed with a group of Christian young people in school and church. What I liked about them was that they were real. I saw their imperfections and could blow holes through their arguments. But I couldn’t get past their joy, their belief that life was worth living in spite of problems and doubts. There was something that kept them moving forward to embrace the goodness of life and faith and hope and love. They were pitiful at trying to explain it, but it was there. Ultimately, I found I couldn’t resist the song their lives sang to me.
So this is what I keep coming back to. Sometime long ago, on a dark night I heard angels sing. I saw the face of the Savior. And it was real.
My experience wasn’t nearly as spectacular as the show the shepherds witnessed. However, it just as effectively got my attention and caused me to change direction in ways that I suppose were as crazy as leaving your job in the middle of the night to go see a stranger’s newborn baby, and claiming you heard the news from angels.
But then, like the shepherds, I had to return to life, plain old life, everyday life.
Through the years I’ve had reason to doubt over and over again whether that experience was real. I have wondered whether the promises I received were genuine, or whether it might not all have been some adolescent fantasy born of hormones, naiveté, and group dynamics. It can get awfully ambiguous at times.
Whether or not the shepherds ever saw Jesus again, I can testify that since my epiphany, every once and awhile along the way I have encountered him. Thing is, he’s never what I expect. He constantly confuses me and makes me scratch my head. The more I try to define what he’s all about or what he’s doing in my life, the more mixed up I become. And when I go to speak, I fumble around for words to explain him, to express what he means to me, to put my finger on the gifts with which he has so graciously filled my life.
He’s real, and that’s about the best I can do.
And there you have it. My ambiguous apologetic.
Maybe you were hoping you’d read something today that would nail it all down for you, relieve your doubts, answer your questions, make it all certain.
Sorry. Just a shepherd here.
Most nights are pretty quiet.