(You can choose or or both)

Monday, December 14, 2015

Carols


Il y a 4 ans, presque jour-pour-jour, j'avais approché l'organiste à la sortie du culte de Noël à l'église anglicane à Vevey, pour lui poser des questions sur la possibilité de faire des cours.

Et voilà qu'hier, c'était moi qui jouait pour ce même culte ! Avec Rebecca à côté qui changait les jeux. Et mon père (venu avec ma mère pour écouter) s'est laissé embauché dans la chorale.

La pression de cette prestation m'a fait bosser comme un dingue, et j'ai plus avancé sur les 2 derniers mois que sur les 2 ans précédents, je crois.
Four years ago - almost to the day, I approached the organist after the Carols by Candlelight at the anglican church in Vevey to inquire about the possibility of having organ lessons.

Fast forward to yesterday, and it was me in the driving seat! With Rebecca pulling stops for me, and Dad (flown over with Mum for the weekend) got roped into the choir too.

The pressure definitely made me work my socks off, I've probably made more progress in the last two months than in the previous two years!

Thursday, December 10, 2015

Bad grief ... Deuil

A nouveau sur Internet Monk, la qualité des commentaires est époustoufflante:



« Si vous croyez que le fait de trouver une place de parking est le résultat de la profondeur de votre relation personnelle avec Jésus, alors qu'est-ce que cela signifie quand un être cher meurt ? »

« Sautez de ce train de la ‘gestion de vie’ évangélique qui prétend se frayer un chemin tout droit à travers le désert de chagrin. Vous pourriez peut-être rencontrer le vrai Dieu là où il n'y a pas de chemins. »

« Le deuil est personnel parce qu'il jette dehors notre égo, l'écrase.  J’ai subi une perte dans un monde qui aime gagner et il n'y a rien que je puisse faire pour atténuer cette perte. Rien. Je suis un vase vide. Voilà pourquoi nous le craignons
tellement. »

« Une personne qui souffre est dans une tempête.
Elle a froid, est mouillée, frissonne, est effrayée. Prêcher, dire des banalités, donner des conseils ne vont pas l’aider à sortir de la tempête. Ne dites pas à une personne qui est dans la tempête qu’il fait beau. Probablement le jour viendra où les nuages ​​seront dissipés, mais ce n’est pas aujourd'hui. Ce n’est pas votre travail de les sortir de la tempête. C’est de votre devoir de vous mouiller avec eux. » (Pape François)

« Parfois, des choses terribles se produisent, un point c’est tout. »

« Mais il y a souvent un chevauchement considérable entre le langage indicatif de maladies mentales et le langage de la croyance religieuse, particulièrement la croyance religieuse zélée. Pour le monde non-religieux, les chrétiens et les fidèles d'autres religions, semblent souvent déséquilibrés. »

« Je pense que nous devons nous taire jusqu'à ce que nous ayons compris exactement comment apporter la consolation, soit à la personne mourante, soit aux proches laissées derrière. »

« Je ne vois aucun chemin de victoire et aucun espoir de surmonter. Ce que je vois est un dur chemin d'amour, de perte, de larmes et de tristesse. Le mieux que je peux promettre à qui que ce soit est que nous y sommes ensemble sur cette route, et aussi que Jésus est avec nous sur cette route. Au-delà de ça, je ne sais vraiment rien. Et cela est OK. »

« Mais le monde existe à part entier, en dehors de son utilité, et n’est pas simplement une scène, et les choses qui s’y passent - joyeuses ou douloureuses - ne peuvent pas tous être récupérées pour un récit de l'utilité ou de la conversion. » 


iMonk knocking it out of the park again:

"If you believe that finding a sweet parking space is the result of the depth of your personal relationship with Jesus, then what does it mean when a loved one dies?"

"Jump off the evangelical life-management train that claims to cut a straight path through the wilderness of grief. You just might meet the real God out there where there are no paths."

"Grief is personal because it throws out the ego, crushes it. I have suffered loss in a world that loves winning and there is nothing I can do to alleviate that loss. Nothing. It makes me an empty vessel. This is why we fear it so much."

“A hurting person is in a storm. They are cold, wet, shivering, and scared. Preaching, platitudes, and advice will not get them out of the storm. Don’t tell a person in a storm that it’s a sunny day. There will likely come a day when the clouds part, but it is not today. It’s not your job to pull them out of the storm. It’s your job to get wet with them.” (from Pope Francis)

"Sometimes terrible things happen, period."

"But there often is considerable overlap between language indicative of mental illness and the language of religious belief, especially zealous religious belief. To the non-religious world, Christians, and the devotees of other religions, often sound unhinged."

"I think we need to keep our mouths shut until we know what specifically will provide comfort, comfort to either the person dying or to the loved ones left behind."

"I see no path of victory and no overcoming. What I see is a hard road of love and loss and tears and sadness. The most I can assure anyone of is that we are together on that road, and Jesus is with us on that road. Beyond that I really know nothing. And that is OK."

"But the world exists in its own right, quite apart from its utility, and is not merely a stage, and the things that happen in it, both joyous and painful, can’t all be plugged into a narrative of utility or conversion."

Friday, December 04, 2015

Hauteville 3



Alors voilà, le pauvre (ou méchant) Paul-Daniel-Gonzalves est retourné bredouille en Suisse.  Il s'est réconforté en épousant Katharina von Zeppelin (24 octobre 1816 - 11 avril 1900), le 13 décembre 1842, une année après la déclaration du divorce (29 novembre 1841). Au moment du remariage, il n'avait donc que 30 ans, et Katharina 26 ans. Mais il avait encore de belles années devant lui, puisqu'il a vécu jusqu'à 77 ans, mais sans avoir d'autre enfant. Ellen, en revanche, s'est éteinte à 42.

L'histoire ne dit pas (enfin, je n'ai pas trouvé) quels contacts il a eu avec son fils par la suite. Celui-ci (Frédéric Sears 1 Grand d'Hauteville) semble avoir fait sa vie aux US où il s'est distingué pendant la guerre de sécession. Par contre, ses fils, Frédéric-Sears (13 février 1873 - 10 juillet 1944) et Paul-Alexandre (24 juillet 1875 - 23 octobre 1947), et sa fille Renée (5 décembre 1895 - ?) ont quitté leur pays natal pour revenir aux origines - drôle que les héritiers aient choisi de quitter les US. Frédéric-Sears aurait vécu à Hauteville: il est intéressant de se demander s'il a attendu le décès de sa 'belle grand-maman' Katharina en 1900, ou s'il a cohabité avec elle un temps. Frédéric Sears et Renée ne semble pas avoir eu d'enfants.

Paul-Alexandre s'est installé au château de Villard. Est-ce qu'il s'est intégré dans la vie locale? On peut imaginer que non: Il s'est marié à Londres, en 1912, avec Edith Remsen Kane, (un nom à consonnance pas très francophone, mais qui est néée à Pau). Il était directeur du bureau anglais de secours aux prisonniers de guerre à Berne. Et dernièrement, j'ai retrouvé une plaque à son souvenir dans l'église anglicane à Vevey.

So poor (or horrible) Paul-Daniel-Gonzalves came back to Switzerland empty handed. He hopefully found some comfort in his second marriage to Katharina von Zeppelin (Octobre 24th 1816 - April 11th 1900), on the 13th December 1842, one year after the divorce had been declared (November 29th 1841). He was only 30, and Katharina 26. He lived to the ripe old age of 77, but never had another child. Ellen, who's health had always been fragile, died aged 42.

I didn't manage to discover what kind of relationship (if any) he maintained with his son (Frédéric Sears 1 Grand d'Hauteville) who seems to have spent most of his life in the US, ranking in the army and gaining honours in the Civil War. His children however Frédéric-Sears (February 13th 1873 - July 10th 1944), Paul-Alexandre (July 24th 1875 - October 23rd 1947) and Renée (December 5th 1895 - ?) left their birthplace to return to their origins in Switzerland (strange that all three children should do so). Frédéric-Sears moved into Hauteville - I wonder whether he waited until after the death of his step-mother Katharina (in 1900)? Neither Frédéric nor Renéeappear to have had any children.

Paul-Alexandre lived in the château de Villard (a few miles down the road). Did he integrate back into local life? Possibly not: He got married in London, in 1912, to Edith Ramsen Kane (English-sounding name, though she was born in Pau, France). He was director of the English office for repatriation of prisoners of war in Bern. And recently I discovered this plaque in the local Anglican church in Vevey:


Enfin, leur maman leur a rejointe en Suisse après le décès du père - je suppose - puisque c'est à Hauteville qu'elle est décédée en 1928.

Paul n'au eu qu'un enfant, Wilfred, qui n'est autre que le dernier propriétaire du Château. Dont le décès de la deuxième femme a provoqué la vente.

Their mother appears to have joined them in Switzterland after the death of their father - I presume - as she died at Hauteville in 1928.

Paul had only one child, Wilfred, who is the last of the dynasty to live in the Château. It was the death of his second wife which triggered the sale.



Voilà pour terminer une photo de son fils aîné, Philip, qui, avec sa soeur Elisabeth et son frère Jacques a dû se résigner à vendre le château - en commençant par son contenu. On peut lire un entretien avec lui ici

Finally here is a photo of the current baron, Philip who, with his sister Elisabeth and brother Jacques, had to resign himself to selling the château and its contents. There is an interesting interview with him here.

Thursday, December 03, 2015

Hauteville 2


Toutes les personnes avec qui nous avons discuté (on a rencontré beaucoup de connaissances) semblaient d'accord sur l'ambiance teinte de nostalgie et de tristesse. Voir toutes ces années - ces siècles - d'histoire bradées et comercialisées, analysées et souspesées. Tout ceci parle de finitude, du passage du temps, de mortalité, de l'oubli. Quand je meurs, qui se souviendra de moi?

Mes enfants.

Peut-être mes petits-enfants.

Et après?

Dans ce contexte de vieilleries et de souvenirs, c'était drôle de voir des signes de jeunesse et de vie un peu plus récent, comme cet autocollant sur un miroir dans une des chambres.

Ce qui m'a aussi frappé c'est que voilà: les riches d'il y a 200, même 100 ans, vivaient dans des conditions (de froid et d'humidité) que même les plus pauvres (chez nous en tout cas) n'ont plus à supporter.
All the people who we chatted in (we met lots of acquaintances visiting at the same time) agreed that the atmosphere was one of nostalgia and sadness. To see all those years - centuries - of family history being analysed, priced and sold off. It speaks of finitude, the passage of time, mortality and oblivion. When I die, who will remember me?

My children.

Maybe my grandchildren.

And after?

Another thing that struck me was how the very rich used to live 200, or even 100 years ago: big properties, yet, but distinctly cold and humid. Even the 'poor' here wouldn't put up with the same conditions any more.



Une chose que la famille ne bradait pas, c'était les portraits de tous leurs ancêtres. Celui-ci a particulièrement retenu mon attention, par la beauté de la fille, mais aussi un certain regard 'moderne'. Pas les visages figés et pompeux qu'on voyait habituellement à l'époque.

Elle s'appelait Ellen. Et grâce à l'internet, j'ai découvert un peu son histoire. Et quelle histoire!

Pour commencer, elle est "l'intruse", puisqu'elle était américaine. Et jeune, et jolie. C'est Paul-Daniel-Gonzalve Grand-d'Hauteville (14 août 1812- 23 mars 1889) qui est tombé sous son charme. Et peut-être elle sous le sien...

Mais, comme c'était le cas à l'époque, il n'y avait peut-être pas que de l'amour: en tout cas dans la tête des parents. Voyez: monsieur Paul-Daniel-Gonzalve avait un titre ('baron', et un nom à rallonge), et l'aura de noblesse de "la vieille Europe", la famille Sears par contre, avait des sous. Donc c'était du 'win-win' comme on dit.

Seulement que les choses ne se sont pas déroulés comme prévu, même si c'était hautement prévisible...

Et c'est ici que les choses se coursent, parce que dans un différend entre deux personnes, il y a deux histoires et, comme de nos jours, à lire c'est difficile parfois de se faire une opinion.
One thing the family wasn't selling off was the family portraits. This one in particular caught my attention, by her beauty, but also a sort of 'modern' look. Not the stern and pompous expression typical of those times.

Her name was Ellen. And, by the magic of internet, I've gleaned some of her story. And what a story!

To start with, she was an outsider, as she was American. And young, and beautiful. Paul-Daniel-Gonzalve Grand-d'Hauteville (14 août 1812- 23 mars 1889) fell for her, and maybe she for him.

But as was often the case in those days, there wasn't just love in the air: in any case not where her parents were concerned. Mister Paul-Daniel-Gonzalve was titled ('baron', and with a posh surname too), and brought with him the aura of noble European respectability, and the Sears family had money. So it was a match made in heaven.

But things didn't go quite as expected, even if what transpired was to be expected...

And this is where interpreting what happens gets difficult, because as is always the case when there is a disagreement, you get two different stories, and it's difficult to try and tease out the truth.



Toujours est-il qu'après quelques temps aux USA, monsieur a raméné sa jeune épouse en Suisse. Et la belle mère avec! Et voilà que de fil en aiguille les choses se sont gâchées. Selon les dires de lui, faute à la belle mère. De l'autre côté, on reprochait à Paul-Daniel-Gonzalve d'avoir peu d'égards des femmes. Et puis voilà qu'Ellen tombe enceinte, et voilà qu'elle repart aux US, et voilà que monsieur va aussi aux US pour récupérer sa femme et sa fille. Et voilà que ça fini au tribunal.

Et voilà que maman Ellen a gain-de-cause !

Ce qui est devenu normal de nos jours était inouï à l'époque - qu'une mère obtienne la garde de son enfants simplement parce que l'enfant avait "besoin de sa mère" et par aucune faute du père. C'était
tellement inouï qu'on parle de 'The d'Hauteville case'. (Aussi ici)

Il y a ici un récit fascinant (in English), qui prend clairement le côté du papa, et met une grande partie de la responsabilité sur la belle mère. Je n'ai pas encore tout lu, mais il y a des citations qui valent la peine:

"Il semblerait qu'une des meilleures utilisations de l'institution du mariage est qu'elle apporte avec elle l'usure qui exposera au grand jour des maux qui autrement resterait à jamais cachés."

"... Mais il doit être soigneusement rappelé que le bonheur général de la vie conjugale est garanti par son indissolubilité. Lorsque les gens comprennent qu'ils doivent vivre ensemble - à l'exception des quelques raisons admises par la loi - ils apprennent, en s’accommodant l’un et l’autre, à adoucir leur joug commun dont ils savent qu'ils ne peuvent pas se débarrasser ; ils deviennent de bons maris, et de bonnes épouses, à travers l’obligation de rester maris et épouses ; car la nécessité est une redoutable maîtresse pour enseigner les devoirs qu'elle impose. S’il était une fois entendu qu’en cas de dégoût mutuel, les personnes mariées pourraient être légalement séparées, de nombreux couples - qui passent maintenant à travers la vie avec un certain réconfort mutuel, en prêtant attention à leur descendance commune et à l'ordre moral de la société - pourraient être en ce moment en train de vivre dans un état de méchanceté mutuelle - dans un état d'éloignement de leurs enfants en commun - et dans un état d'immoralité la plus licencieuse et sans réserve. Dans ce cas comme dans beaucoup d'autres, le bonheur de certains individus doit être sacrifié pour le bien le plus grand et le plus général. "

C'est des phrases à rallonge, comme c'était le cas dans le temps quand on n'avait pas la télé! Mais ça vaut la peine d'être lu. Ce n'est pas plus à la mode que la garde paternelle, mais cela rejoint une de mes 'théories': qui est que le choix rend faible. Ou plutôt que le choix nous permet de prendre le chemin de facilité, et éviter de découvrir nos forces.

A suivre...

Anyway, after a while spent in the USA, Paul-Daniel brought his young bride back to Switzerland. And the mother-in-law too! And over the ensuing months, things went from bad to worse. From his point of view it was the mother-in-law's fault. The opposing point of view was that he was not particularly galant or attentive. But Ellen managed to fall pregnant, and went back 'home' to the USA, gave birth, and the father followed after to recover his wife, and his son. And it finished in court.

And mummy Ellen won!

What is commonplace nowadays was completely unheard of in those times - that a mother should get parental rights simply because a 'child needs their mother' and through no fault of the father. It was so exceptional that it is known of in American jurisprudence as 'The d'Hauteville case'. (Also here)

There is a fascinating analysis here, which clearly takes the side of the father, and throws most of the responsibility onto the mother-in-law. I haven't read all of it, but here are some choice quotes:

"It seems to be one of the best uses of the institution of marriage that it brings with it that attrition which will expose to the light evils which would else remain forever hid."

"... yet it must be carefully remembered that the general happiness of the married life is secured by its indissolubility. When people understand that they must live together, except for a very few reasons known to the law, they learn to soften by mutual accommodation that yoke which they know they cannot shake off; they become good husbands, and good wives, from the necessity of remaining husbands and wives; for necessity is a powerful master in teaching the duties which it imposes. If it were once understood, that upon mutual disgust married persons might be legally separated, many couples, who now pass through the world with mutual comfort, with attention to their common offspring and to the moral order of society, might have been at this moment living in a state of mutual unkindness - in a state of estrangement from their common offspring - and in a state of the most licentious and unreserved immorality. In this instance as in many others the happiness of some individuals must be sacrificed to the greater and more general good."

A bit long-winded, as writing tended to be in pre-telly days. But worth reading. The point of view expressed here is no more fashionable today that paternal rights, but it chimes with one of my own pet theories, which is that choice makes you weak. Or rather that having a choice means that you can take the easy way out and never discover your strengths.

To be continued...

Wednesday, December 02, 2015

Hauteville


Cette histoire m'a pris du temps à mettre au propre. C'est qu'il y a beaucoup de choses à raconter!

Il y a un certain temps, nous avons eu l'occasion de visiter le Chateau de Hauteville. Depuis des années on passe à côté de ce domaine à chaque fois qu'on va vers l'autoroute: parfois en hiver on devine la maison, mais c'est toujours resté un peu le mystère.

Cette fois-ci, à cause de la vente de l'entier du contenu, il y avait des journées portes ouvertes.

C'était l'occasion de voir cette propriété "de maître", pas tout-à-fait dans son état d'origine (à la Ballenberg), mais pas loin.

This story has taken me a while to put together. There are so many things to tell!

A while back, we got to visit the Chateau de Hauteville - not a castle in the English sense, but a stately home. One that we've been driving past for years on the way to the motorway: sometimes in the winter you can make out the outline of the building through the threes, but it was always a bit of a mystery.

This time, because they were selling the entire contents of the place, they had some open days.

It was a unique opportunity to go and have a gander at this amazing building and surrounding park, not quite as it was 100 years ago (à la Ballenberg), but pretty low on mod-cons.


C'était les petites choses découvertes pendant la visite qui m'ont intrigués: voilà un thermomètre (que j'aurais bien voulu acheter, sauf que c'était pas à vendre: à mon avis simplement parce que personne ne l'avait remarqué). Si vous regardez de près, vous découvrirez qu'il y a deux échelles, et non pas Centigrade et Farenheight comme on le croirait: mais Centigrade et Réamur.

Une quantité dont j'ignorais totalement l'existence (inventé en 1731, l'eau bouille à 80 degrées R).

Je n'ai trouvé qu'une seule référence au fabricant (Albertino, Vevey), et il y a même un petit doute, puisqu'il s'agirait de Albertino, Lausanne:
"MM. les frères Albertino, marchards opticiens à Lausanne, ont l'honneur de prévenir le public qu'ils seront en foire dans leur boutique accoutumée sur la Place, au no 4, très bien assortis de lunettes avec garnitures en écaille, en argent et autres, avec des verres périscopiques, soit pour les vues basses, soit pour les vues presbytes, des verres de couleurs différentes nuances, soit en vert soit en bleu, ces derniers dont déjà avantageusement connus par leur propriété de conserver la veu aux personnes qui s'occupe à la lumière. Ils tiennent aussi des lunettes achromatiques anglaises, des lorgnettes, des baromètres, thermomètres, etc.; quaincaillerie et bijouterie, couteaux et canifs d'Arau, véritable cachou de Bologne, etc. Ils réparent et racommodent tous ces objets avec le plus grand soin, et ils feront tout leur possible pour contenter les personnes qui les honorent de leur confiance. 

(Feuille d'avis de Neuchâtel, jeudi 2 juillet 1835)"
It was the little things during the visit which caught my attention: like this old theromometer (which I'd have bought, except it wasn't for sale: I suspect because no-one really noticed it). If you click and take a close look you'll discover that it has two scales: not Centigrade and Farenheight as you'd expect, but Centigrade and Réamur.

I had no idea such as thing even existed. Apparently it was invented in 1731, and like Centigrade had the freezing point of water at 0 degrees, but the boiling point at 80.




Tout ceci se passait dans le contexte d'une vente exceptionnelle (dans les deux sens!) sous fond d'histoire de famille. Les trois héritiers "Grand d'Hauteville" - déjà relativement avancé en âge, et exclus de toute décision concernant leur héritage du vivant de leur belle-mère (et pas franchement les bienvenus non plus, si j'ai bien compris) - n'ayant plus tellement de lien affectif avec le lieu, et non plus les moyens de maintenir ce lieu historique - se voyaient contraints de s'en séparer. Et vendre le contenu (qui était vendable) leur donnait un peu de sous pour pouvoir tenir jusqu'à la vente du bâtiment (ou du moins, du domaine).

Parfois les lois sont pervers: la loi qui protège les bâtiments historiques ne fournit pas les moyens de les entretenir. Donc faute de pouvoir le mettre 'à jour' (car ça casserait le 'style'), le bâtiment part à l'abandon.

A suivre...
As I said, this was all because there was a big auction in the offing, in a context of family 'strife'. The three heirs - already retirement age, and unable to decide anything (or even visit) while their step-mother was still living there - had already become emotionally detached from the place, and no longer had the wherewithall to maintain it - and thus needed to sell it on. Selling the furniture and memorabilia was thus a way to buy time while trying to sell the actual property.

Sometimes the law has perverse effets: it protects historical building but doesn't provide the means to maintain them. So instead of being able to renovate into something usable (because it would 'denature' the building), it ends up abandoned.

To be continued...

Tuesday, December 01, 2015

More sky ... Encore plus de ciel


En route pour aller boire un pot avec un ami (oui, ça arrive, une fois tous les tremblements de terre), j'ai dû m'arrêter pour prendre cette photo. Comme vous pouvez imaginez, en vrai c'était mille fois mieux! C'est seulement depuis que j'habite ici que je me suis rendu compte de la progression du soleil dans le ciel au fil de l'année. En hiver il se couche derrière les montagnes à gauche, en été derrière les montagnes à droite.
On my way to have a drink with a friend (yes, it happens, exceedingly rarely) I had to stop to take a photo of this. As you can imagine, the photo does not do it justice. It's only since I've been here that I've really noticed the progression of the sun through the year. In winter it sets behind the mountains on the left hand side. In the summer it sets behind the mountains on the right hand side.

Monday, November 30, 2015

Autumn ... Automne


Les couleurs, les couleurs, les couleurs. Pendant que je faisais les allée-retours entre la patinoire (Kalia) et la place de jeux (Rebecca), j'ai pris le temps d'admirer les merveilleuses couleurs des feuilles de cet arbre, et la brume sur le lac, et les magnifiques nuages dans le ciel bleu.

Merci Dieu.
The colours, the colours, the colours. While I was going back and forth between the ice-rink (Kalia) and the playarea (Rebecca), I took time to admire the wonderful colours of the leaves from this tree, the haze on the lake, the beautiful clouds in the sky.

Thank you God.

Sunday, November 29, 2015

FEEL


Dans le cadre de l'école à la maison, on a souvent l'occasion de se rendre au centre FEEL. L'avant dernière fois, Kalia m'a accompagné, puis pendant que je discutait, elle a trouvé à s'occuper (cliquer sur la photo pour regarder de plus près).

The nascent homeschooling association takes me fairly often to the 'FEEL' centre. Recently Kalia came with me, and occupied herself while I was talking (click on the photo to take a closer look).


Ensuite elle a trouvé à s'occuper avec une copine.
Then she found a friend to play with.

Saturday, November 28, 2015

Fête des lumières


Comme l'année passé, Kalia a voulu organiser une 'fête des lumières'. Cette fois-ci on s'y est pris un peu tard (bon, d'accord, je me suis pris un peu tard), alors on a réduit la voilure et on a fait au plus simple. Des jeux de sociétés 'tranquilles' d'abord, puis un apéro 'canadien', puis des jeux un peu plus 'foufou' (ci-dessous), puis un mini 'boum' à la fin.
Following last year's success, Kalia wanted to do another "Light party". This time, we (ok, I) were a bit late getting organised, so it was a rather simpler affair. Board games to start with, then some munchies, then slightly more 'silly' games (see below) followed by a 'disco'.

Friday, November 27, 2015

Cité des jeux



On a été à une manifestation qui s'intitule 'Cité des jeux' - en gros c'est une halle d'exposition remplie de jeux et de jouets: des échéques jusqu'au plots en bois.

Et des Segways. On a tous essayé, plusieurs fois, mais Rebecca y a passé presque tout l'après-midi.

Du coup vous devinez ce qu'elle veut pour Noël!
We went to a thing called 'Game City', which was basically a hall of an exhibition centre with a load of different games: from chess, to wooden buildling blocks, etc.

And Segways. We all had a go, but Rebecca did pretty much only that for the whole afternoon.

Now you can guess what she wants for Christmas :)