(C'est drôle, ce matin je me disais que faute d'inspiration, j'allais devoir faire quelques jours de blog sans photo. Puis voilà que cet après-midi on est allé se promené, et j'en ai maintenant pour toute la semaine !)Le titre de ce post se réfère à ma question posée
ici :
Qu'est-ce qui ne peut pas se voir, se sentir, se toucher, ni s'entendre mais qui est néanmoins si réel que personne ne doute de son existence ?Peut-être que ceux parmi vous qui ont pris le temps pour tourner autour de cette question se sont demandé si la réponse n'était pas "l'amour". C'est vrai que l'amour échappe à nos '5 sens' (ceux qu'on nous apprend à l'école), mais là où ça coince c'est la partie 'personne ne doute de son existence'. Parce que certains scientifiques (qu'on appelle 'réductionnistes') soutiennent que l'amour (et tous nos autres états internes), ce n'est que des produits chimiques qui circulent dans notre crâne.
Et voilà ce que je reproche au 'scientisme' - c'est que quand elle dit expliquer quelque chose, elle n'explique rien du tout, et c'est même pire, elle le vide de sens. C'est comme si on prenait un programme informatique et disait - "et ben, c'est simple, ce ne sont que des zéros et des uns". Ca nous dit 'tout', mais ça nous dit rien de ce qui nous importe - à quoi ça sert, qui est-ce qui l'a fait, pourquoi, pour qui ?
C'est que tout au début, les scientifiques ont décidé de se limiter au 'comment', parce que le 'pourquoi' entraînait des discussions sans fin, et surtout parce que le 'pourquoi' ne se mesure pas facilement. Alors la science s'est intéressée exclusivement au 'comment' - la cause et l'effet.
Au début ça paraissait pas mal comme idée - si on éliminait la notion de 'but' (
téléologie est le terme barbare), et qu'on arrivait à expliquer le monde uniquement en termes de 'comment', du coup on n'avait plus besoin de "l'hypothèse de Dieu" (fort gênant, parfois). Mais on n'a pas vu qu'en même temps, on éliminait l'homme.
Disons ça autrement : les premiers scientifiques se sont dit, "La totalité de la réalité est beaucoup trop complexe, on va se limiter à ce qu'on peut prouver avec nos outils à nous." Mais au fil du temps, la logique s'est inversé, et c'est devenu, "La réalité se limite à ce qu'on peut prouver avec nos outils."
Ce qui n'a pas été sans succès : les progrès techniques qui en découlent en sont témoins. Mais quand il s'agit de l'homme, de toi et de moi, si on fait abstraction du 'pourquoi' - des buts, des motivations, des intentions de l'individu - on nous vole notre âme, on vole l'essence-même de notre être.
Alors ça nous donne des théories comme quoi si tu as choisi de te marier avec ta femme, ce n'était pas parce que tu avais construit une relation d'amour avec elle, et que tu avais un projet de vie ensemble, et l'envie de continuer à construire. Non, c'est parce que ses hormones ont chatouillé tes hormones, et que tes gênes t'ont poussé à aller vers elle, pour procréer et prolonger leur survie.
Ce serait comique si ce n'était pas
sérieux, et si dévastateur.
Tout ça ne vous dit pas
ma réponse à la question - ce sera pour un autre jour !
(Et puis, je me suis trompé pour Schengen)
(Funny, this morning I said to myself that I'd have to do a few days without photos, as I have been totally uninspired. Then this afternoon we went out for a walk, and now I've got a whole week's worth!)The title of this post refers to the
question which I asked a few days ago: "
Can you think of something which you can't see, you can't smell, you can't hear, taste or touch, but which is nevertheless so real that nobody doubts its existence?"
Maybe those of you who have mulled over this question have asked yourselves if love is the answer? It's true that love can't be detected by the 5 senses they teach us at school. But the problem is the "nobody doubts its existence" bit. Because some scientists (reductionists) maintain that love (and all the rest of our inner life), is just chemicals washing around in your brain.
This is what I don't like about 'scientism' – that though it claims to explain things, it explains nothing at all, and even worse, it empties them of all meaning. It's as if you were to examine a computer program and say "Simple, it's just ones and noughts." That explains 'everything', but it doesn’t explain anything that's of interest to us – what does it do, who made it, why, and for who?
When the first scientists were putting their science together, they decided to stick to 'how', because with 'why' they always ended up having endless discussions, and also because 'why' isn't very easy to measure. So science remained in the realms of the 'how' – cause and effect.
To start with, it seemed quite a neat idea. If you get rid of the notion of 'purpose' (
teleology is the clever word), and you 'explain' things uniquely in terms of 'how', you can do away with the 'God hypothesis' (which can be inconvenient if examined too closely). But nobody noticed that at the same time, they were doing away with man.
To put it another way, the first scientists said, "All of reality is a bit much to handle in one go, let's limit ourselves to what we can prove with our measurements." But over time, the logic was turned on its head and became, "reality is limited to what we can prove with our measurements."
Of course this was terribly successful – think of all the technological progress over the last two centuries. But when it comes to mankind, to you and me, ignoring the 'why' – our purposes, our motivation, our intentions – robs us of our soul, and removes the very essence of our being.
Which gives us theories which explain that if you married your wife, it wasn't (as you thought) because you had built up a loving relationship with her, and that you wanted to continue building your lives together. No (poor fool), it's because her hormones tickled your hormones, and your genes kicked in and 'made' you procreate – in order to ensure their survival.
It would be funny if it weren't deadly
serious, and devastatingly destructive.
That doesn't tell you what my answer to the question was. That will have to be for another day!
(Oh, I got it
wrong for the Schengen vote in Switzerland).