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Friday, August 14, 2015

Colonialism

Sans vouloir dire cocorico, mais...
Cela fait plusieurs années que nous faisons le même constat en silence, une sorte d’évidence qui saute aux yeux quand on passe régulièrement d’une ancienne colonie française à sa consoeur britannique ou inversement. Loin de nous l’envie de faire l’apogée d’un système par rapport à l’autre. Pas envie non plus de généraliser abusivement. Pourtant, il y a entre les unes et les autres des différences qui frappent et qui font écho aux enseignements qu’on tire au fur et à mesure des voyages et des expériences de la vie.

Grenade est une île autonome, équilibrée et fière de l’être. Son appartenance au Common Wealth lui offre des opportunités d’échanges et de développement dont elle profite, tout en nourrissant son propre système politique, son propre système éducatif et sa propre culture. Comme nous le disions du Ghana en 2014, il fait bon vivre dans ce pays où chacun travaille, s’engage et croit en ses chances de succès. Les transports publics, assurés par des minibus privés, sont efficaces et en parfait état. Les investisseurs sont accueillis et attirés par un gouvernement qui reste attentif à l’équilibre intérieur : université, complexes hôteliers écologiques et autres projets d’envergure sont étudiés et développés dans le respect des normes et des intérêts publics.

En comparaison, le système du territoire d’outre-mer tel qu’on a pu le vivre en Martinique, où nous avons passé le même temps, semble à la dérive, empêtré dans des rancoeurs sociales et des normes européennes inadaptées à sa réalité. Les solutions, censées venir de France et d’Europe, tardent à émerger et remplissent rarement leurs rôles. On en veut pour preuve les transports publics tellement inefficaces qu’ils semblent inexistants et l’absence de cultures maraîchères diversifiées comme de ressources locales.

Ce qui nous frappe toujours plus, c’est la relation directe qu’on observe entre les politiques nationales et les fonctionnements familiaux : là où l’état s’occupe de tout, les gens manquent d’élan et d’autonomie. Ou est-ce l’inverse ?

Ce qui est sûr, c’est qu’une éducation développant le sens des responsabilités plutôt que l’esprit de victime offre à son pays de meilleures perspectives.
Not wishing to blow the trumpet, but:
For several years we’ve been noticing the same thing: a kind of pattern that is obvious when you pass regularly from a former French colony to its British equivalent or vice versa. We don’t want to pass off one system as ideal compared to the other, nor do we want to over generalize. Yet there are between one and the other striking differences that confirm the lessons that we’ve been learning through are travels and experiences.

Granada is an island which is autonomous, stable and proud of it. Its membership of the Commonwealth offers it opportunities for trade and development from which it benefits, while nourishing its own political system, its own education system and its own culture. As we said in Ghana in 2014, it is pleasant to live in a country where everyone works and believes in their chances of success. Public transport is provided by private minibuses which are effective and in perfect condition. Investors are welcomed and attracted by a government that remains attentive to maintaining inner balance: university, ecological resorts and other major projects are studied and developed in compliance with legal standards and public interest.

In comparison, the overseas territorial system as we saw it in Martinique - where we spent the same amount of time - seems adrift: entangled in social resentment and European standards which are unsuited to reality on the ground. The solutions, which are supposed to come from France and Europe, are slow to emerge and rarely fulfill their roles. For example the public transport which is so ineffective that it seems nonexistent, and the lack of diversified vegetable crops or local resources.

What always strikes us most is the direct relationship we observe between national policies and family dynamics: where the state takes care of everything, people lack momentum and autonomy. Or is it the other way round?

What is certain is that developing a sense of responsibility rather than an attitude of victimhood gives better prospects for a country.

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