(Oui, on est de retour de vacances, mais ça peut attendre).
J'ai appris avec tristesse hier soir le décès de Janine 'Mamie' Imbert, après une longue lutte avec un cancer, elle est morte samedi. L'enterrement a lieu aujourd'hui. Malheureusement, par un concours de circonstances, je l'ai appris juste trop tard pour pouvoir y aller.
C'est largement grâce à Janine et son mari Georges que je vous écris en français, depuis la Suisse. C'est eux qui m'ont accueilli à 'La Maison Blanche', à 18 ans, juste sorti tout frais de l'école. C'est il y a 20 ans - presque jour pour jour - que je terminais mon année avec eux. Une année riche d'expériences et découvertes. Georges aimait dire que je suis arrivé là-bas un garçon anglais, et que je suis reparti un homme français.
C'est chez eux que j'ai appris à comprendre le français, et comprendre les français (ils parlaient tous les deux très bien l'anglais, mais m'ont toujours parlé uniquement en français, depuis le début). J'ai aussi été profondément touché et influencé par leur disponibilité, leur grand coeur, et leur énorme générosité. Ils n'ont pas seulement donné de leur biens, mais d'eux-mêmes. C'était des exemplaires d'une foi totalement engagée, cohérente et conséquente.
Bien avant que je les ai connus, ils sont partis comme missionnaires en Afrique, avec des enfants en bas âge (et encore à naître). A l'époque c'était plus que l'aventure, mais un grand risque: laissant dérrière eux la sécurité d'un emploi comme prof.
De retour (si mes souvenirs sont bons), Georges a travaillé quelque temps dans une industrie : je me rappelle en tout cas de l'anecdote comme quoi il avait été mis à l'écart parce qu'il refusait de mentir aux clients. Jusqu'au jour où son remplaçant est parti en disgrace et Georges a été réinstauré - à la demande des clients - pour remettre de l'ordre.
La Maison Blanche était - à la base - un orphelinat, avec une chapelle/église rattachée. Georges et Janine ont repris la responsabilité, et le rôle de l'établissement s'est élargi - allant de l'accueil de séminaires et conférences chrétiennes, à l'accueil de personnes très diverses en 'détresse sociale'. Georges était aussi pasteur de l'église.
En écrivant, moultes souvenirs me reviennent - des odeurs de la cuisine, l'accent du sud-ouest, le rire de 'Mamy', la foule d'enfants dans le parc, moi qui essayais tant bien que mal de déchiffrer les vieux cantiques le dimanche matin, les réunions de prière interminables, et plus encore.
Etre accueilli à la Maison Blanche, c'était être accueilli dans la famille Imbert (que les enfants le veuillent ou pas - je crains - parfois), alors mon affection, mes condoléances, et ma gratitude s'étendent à Eliane, François, Myriam & Isabelle; Nicole, Pierre, David & Agnès; Sylvaine & Caroline; Denis & Judith. Et tous les conjoints et arrière petits enfants que je ne connais pas encore.
Et à Georges, bien sûr.
J'ai appris avec tristesse hier soir le décès de Janine 'Mamie' Imbert, après une longue lutte avec un cancer, elle est morte samedi. L'enterrement a lieu aujourd'hui. Malheureusement, par un concours de circonstances, je l'ai appris juste trop tard pour pouvoir y aller.
C'est largement grâce à Janine et son mari Georges que je vous écris en français, depuis la Suisse. C'est eux qui m'ont accueilli à 'La Maison Blanche', à 18 ans, juste sorti tout frais de l'école. C'est il y a 20 ans - presque jour pour jour - que je terminais mon année avec eux. Une année riche d'expériences et découvertes. Georges aimait dire que je suis arrivé là-bas un garçon anglais, et que je suis reparti un homme français.
C'est chez eux que j'ai appris à comprendre le français, et comprendre les français (ils parlaient tous les deux très bien l'anglais, mais m'ont toujours parlé uniquement en français, depuis le début). J'ai aussi été profondément touché et influencé par leur disponibilité, leur grand coeur, et leur énorme générosité. Ils n'ont pas seulement donné de leur biens, mais d'eux-mêmes. C'était des exemplaires d'une foi totalement engagée, cohérente et conséquente.
Bien avant que je les ai connus, ils sont partis comme missionnaires en Afrique, avec des enfants en bas âge (et encore à naître). A l'époque c'était plus que l'aventure, mais un grand risque: laissant dérrière eux la sécurité d'un emploi comme prof.
De retour (si mes souvenirs sont bons), Georges a travaillé quelque temps dans une industrie : je me rappelle en tout cas de l'anecdote comme quoi il avait été mis à l'écart parce qu'il refusait de mentir aux clients. Jusqu'au jour où son remplaçant est parti en disgrace et Georges a été réinstauré - à la demande des clients - pour remettre de l'ordre.
La Maison Blanche était - à la base - un orphelinat, avec une chapelle/église rattachée. Georges et Janine ont repris la responsabilité, et le rôle de l'établissement s'est élargi - allant de l'accueil de séminaires et conférences chrétiennes, à l'accueil de personnes très diverses en 'détresse sociale'. Georges était aussi pasteur de l'église.
En écrivant, moultes souvenirs me reviennent - des odeurs de la cuisine, l'accent du sud-ouest, le rire de 'Mamy', la foule d'enfants dans le parc, moi qui essayais tant bien que mal de déchiffrer les vieux cantiques le dimanche matin, les réunions de prière interminables, et plus encore.
Etre accueilli à la Maison Blanche, c'était être accueilli dans la famille Imbert (que les enfants le veuillent ou pas - je crains - parfois), alors mon affection, mes condoléances, et ma gratitude s'étendent à Eliane, François, Myriam & Isabelle; Nicole, Pierre, David & Agnès; Sylvaine & Caroline; Denis & Judith. Et tous les conjoints et arrière petits enfants que je ne connais pas encore.
Et à Georges, bien sûr.
(Yes, we're back from holiday, but that can wait).
Yesterday evening, I got a phone call informing me that Janine 'Mamie' Imbert had passed away. After a long fight with cancer, she died on Friday, and the funeral is taking place today. Unfortunately, I learnt about it just too late to be able to go myself, there are lots of people I'd like to have seen.
It's largely thanks to Janine and her husband Georges that I'm writing to you from Switzerland. They took me under their wings at "La Maison Blanche" when I was a fresh-faced 18 year-old, straight out of school. And it's 20 years ago - almost to the day - that I left after spending a year with them. A year that was chock full of new experiences and discoveries. Georges liked to say that I arrived an English boy, and left a French man.
It was with them that I learnt to understand French, and the French. They both spoke very good English, but consistently spoke to me in French, right from the start. I was profoundly touched and influenced by their availability, their open hearts and their tremendous generosity. They didn't just give of their time and belongings, but of themselves. They were perfect examples of a totally committed, coherent and consistent faith.
Well before I met them, they left the safety and stability of a teaching post, to go to Africa as missionaries - with young (and unborn) children in tow. Back in those days, that was even more of a risk than it is today.
(If I remember correctly) On returning, Georges worked for a time in a factory: I remember the story of how he was 'relieved' of his role in customer relations because he wouldn't lie to them about delivery times. The person who replaced him eventually left in disgrace, and Georges was reinstated, as the only person who could restore the customers' trust.
La Maison Blanche was - at its origins - an orphanage, with a chapel/church on the same grounds. Georges and Janine took over responsability for the running of the house, which morphed into something much bigger - a conference centre/rehabilitation home/holiday house. Georges was also pastor of the church.
As I write, many memories are in my mind - the smell of the kitchen, Janine's accent, her deep laugh, crowds of children playing in the park, me stumbling through sight-reading hymns in the chapel, never-ending prayer meetings, and much more.
Being taken in to La Maison Blanche meant being accepted into the Imbert family (whether they children liked it or not - I suspect not always), so my affection and gratitude and sympathy go to Eliane, François, Myriam & Isabelle; Nicole, Pierre, David & Agnès; Sylvaine & Caroline; Denis & Judith. And all the spouses and great-grandchildren who I don't yet know.
And to Georges, of course.
Yesterday evening, I got a phone call informing me that Janine 'Mamie' Imbert had passed away. After a long fight with cancer, she died on Friday, and the funeral is taking place today. Unfortunately, I learnt about it just too late to be able to go myself, there are lots of people I'd like to have seen.
It's largely thanks to Janine and her husband Georges that I'm writing to you from Switzerland. They took me under their wings at "La Maison Blanche" when I was a fresh-faced 18 year-old, straight out of school. And it's 20 years ago - almost to the day - that I left after spending a year with them. A year that was chock full of new experiences and discoveries. Georges liked to say that I arrived an English boy, and left a French man.
It was with them that I learnt to understand French, and the French. They both spoke very good English, but consistently spoke to me in French, right from the start. I was profoundly touched and influenced by their availability, their open hearts and their tremendous generosity. They didn't just give of their time and belongings, but of themselves. They were perfect examples of a totally committed, coherent and consistent faith.
Well before I met them, they left the safety and stability of a teaching post, to go to Africa as missionaries - with young (and unborn) children in tow. Back in those days, that was even more of a risk than it is today.
(If I remember correctly) On returning, Georges worked for a time in a factory: I remember the story of how he was 'relieved' of his role in customer relations because he wouldn't lie to them about delivery times. The person who replaced him eventually left in disgrace, and Georges was reinstated, as the only person who could restore the customers' trust.
La Maison Blanche was - at its origins - an orphanage, with a chapel/church on the same grounds. Georges and Janine took over responsability for the running of the house, which morphed into something much bigger - a conference centre/rehabilitation home/holiday house. Georges was also pastor of the church.
As I write, many memories are in my mind - the smell of the kitchen, Janine's accent, her deep laugh, crowds of children playing in the park, me stumbling through sight-reading hymns in the chapel, never-ending prayer meetings, and much more.
Being taken in to La Maison Blanche meant being accepted into the Imbert family (whether they children liked it or not - I suspect not always), so my affection and gratitude and sympathy go to Eliane, François, Myriam & Isabelle; Nicole, Pierre, David & Agnès; Sylvaine & Caroline; Denis & Judith. And all the spouses and great-grandchildren who I don't yet know.
And to Georges, of course.
1 comment yet :
I'm glad you had such good role models at that crucial age.
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