(Pour faire suite au 1 et 2).
En général, dans les affaires, comme dans la santé, on nous dit que mince c'est bien, gros c'est pas bien. Alors il faut dégraisser pour être à la mode.
Mais c'est un discours de riche. Le svelte tout fier, il n'aura pas l'air si malin quand viendra la pénurie de nourriture, eh ?!
Et l'entreprise (ou société) hyper-rationalisée, dégraissée. En temps de récession... il devra commencer à se couper des bouts pour les manger !
On trouvera peut-être farfelu, mais prenons par exemple un facteur de campagne. Il livre le courrier, mais ça lui arrive aussi de prendre des paquets pour les amener à la Poste, ou de faire taxi pour une personne sans véhicule, ou d'alerter les services sociaux ou un médecin s'il trouver une personne en difficulté, ou de faire quelques commissions pour une personne âgée.
A l'heure de la rationalisation, (ou de la privatisation), quelqu'un va arriver avec des "objectifs" et une "charte d'entreprise", pour dire que le rôle du facteur c'est de livrer le courrier, point barre.
Alors au lieu d'être utile, le facteur deviendra efficace. A l'heure ou la Taylorisme est de moins en moins de mise dans l'industrie, le secteur des services s'en gave...
La communauté, ça n'a pas de prix, alors on n'y investi rien. Surtout pas si on veut être une entreprise efficace.
Raison de plus de lutter contre la privatisation des services.
(Hérésie économique sans rapport: je me demande si la déflation ne serait pas bon pour la planète...)
En général, dans les affaires, comme dans la santé, on nous dit que mince c'est bien, gros c'est pas bien. Alors il faut dégraisser pour être à la mode.
Mais c'est un discours de riche. Le svelte tout fier, il n'aura pas l'air si malin quand viendra la pénurie de nourriture, eh ?!
Et l'entreprise (ou société) hyper-rationalisée, dégraissée. En temps de récession... il devra commencer à se couper des bouts pour les manger !
On trouvera peut-être farfelu, mais prenons par exemple un facteur de campagne. Il livre le courrier, mais ça lui arrive aussi de prendre des paquets pour les amener à la Poste, ou de faire taxi pour une personne sans véhicule, ou d'alerter les services sociaux ou un médecin s'il trouver une personne en difficulté, ou de faire quelques commissions pour une personne âgée.
A l'heure de la rationalisation, (ou de la privatisation), quelqu'un va arriver avec des "objectifs" et une "charte d'entreprise", pour dire que le rôle du facteur c'est de livrer le courrier, point barre.
Alors au lieu d'être utile, le facteur deviendra efficace. A l'heure ou la Taylorisme est de moins en moins de mise dans l'industrie, le secteur des services s'en gave...
La communauté, ça n'a pas de prix, alors on n'y investi rien. Surtout pas si on veut être une entreprise efficace.
Raison de plus de lutter contre la privatisation des services.
(Hérésie économique sans rapport: je me demande si la déflation ne serait pas bon pour la planète...)
(Following on from 1 and 2).
In business as in health, we're told that lean is good, fat is bad. So everyone needs to thin down to be 'with it'.
But that's a theory for rich people. The skinny ones won't look so clever when/if food becomes scarce.
And when the recesssion comes, the hyper-rationalised, cut-down, lean & mean company (or society) will have to start chopping bits off itself to eat!
Maybe my example is too far-fetched, but let's consider the village postman. He drives around, delivering the mail. But sometimes he'll also accept to take parcels and send them from the Post Office, or give someone a lift back to the village, or call the social services or a doctor if someone's not well, or buy a few groceries for a house-bound pensioner.
But when things get 'rationalised' (or privatised), some suit will turn up with a list of 'objectives' and a 'mission statement', to tell that postman that his job is delivering mail, nothing else.
So instead of being useful, the postman will just be 'efficient'. Ironic that while industry has largely abandoned Taylorisation, the service sector can't get enough of it...
Community is priceless, so who's going to bother investing in it? Not an 'efficient' company, in any case.
One more reason to fight privatisation of public services.
(Unrelated economic heresy: I wonder whether deflation wouldn't be good for the planet?)
In business as in health, we're told that lean is good, fat is bad. So everyone needs to thin down to be 'with it'.
But that's a theory for rich people. The skinny ones won't look so clever when/if food becomes scarce.
And when the recesssion comes, the hyper-rationalised, cut-down, lean & mean company (or society) will have to start chopping bits off itself to eat!
Maybe my example is too far-fetched, but let's consider the village postman. He drives around, delivering the mail. But sometimes he'll also accept to take parcels and send them from the Post Office, or give someone a lift back to the village, or call the social services or a doctor if someone's not well, or buy a few groceries for a house-bound pensioner.
But when things get 'rationalised' (or privatised), some suit will turn up with a list of 'objectives' and a 'mission statement', to tell that postman that his job is delivering mail, nothing else.
So instead of being useful, the postman will just be 'efficient'. Ironic that while industry has largely abandoned Taylorisation, the service sector can't get enough of it...
Community is priceless, so who's going to bother investing in it? Not an 'efficient' company, in any case.
One more reason to fight privatisation of public services.
(Unrelated economic heresy: I wonder whether deflation wouldn't be good for the planet?)
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