(You can choose or or both)

Wednesday, April 24, 2019

Fake news. No news?

Cela fait maintenant plus d'un mois que je note des idées, mais j'ai de la difficulté à les relier. Je vais donc commencer tête baissée, et voir si je peux en tirer quelque chose.

Tout le monde parle de fake news, que nous devrions faire quelque chose, ou quelqu'un devrait faire quelque chose à ce sujet, que nous devrions avoir des algorithmes qui détecterait les fausses nouvelles, etc. Mais ces 'réflexions' sont tellement ignorantes que ça me dépasse. Pour commencer, ce que nous entendons par 'fake news' n'est pas du tout clair. Des canulars pour rire ? Probablement pas. Des mensonges éhontés ? Certainement, mais (comme l'a dit Ponce Pilate) "qu'est-ce que la vérité" ? Bien sûr, si la vérité est un concept glissant, nous pourrions nous contenter de parler des 'faits'.

Mais les 'faits' sont aussi glissants :

Le rapport Mueller en est un excellent exemple : les deux côtés politiques interprètent les mêmes faits de manière totalement différente. Et comme l'a souligné Jordan Peterson : il y a des millions de faits, tout dépend de la façon dont vous décidez lesquels sont importants ou intéressants - et vous ne pouvez pas utiliser les faits pour le déterminer !

On dit que la mort des médias et de sources fiables est une catastrophe pour la démocratie, et qu'il faut une action gouvernementale pour protéger les journaux. Il y a plusieurs éléments à cette pensée : d'abord, pour une grande partie des médias, ils l'ont cherché en jouant le rôle de prédicateurs - au lieu de se contenter de raconter les choses comme elles étaient, ils se mettaient à dire comment elles devraient être, comment les lecteurs devraient penser. Évidemment, on pourrait prendre la concéder qu'une objectivité parfaite est impossible, alors autant afficher ouvertment ses préjugés et y aller franco (c'est/c'était la logique de The Intercept). Mais beaucoup de gens ont été dégoutés par ces prédications.

La disparition de sources d'information fiables est problématique, mais plus précisément, c'est la disparition d'une source de revenu pour les personnes qui veulent fournir des informations fiables. Mais j'ai bon espoir à ce sujet. Je pense que si la demande est là (et je crois qu'elle l'est), alors l'argent le sera aussi, c'est juste que personne n'a encore trouvé comment cela peut fonctionner à l'ère d'Internet. En fait, en ce sens, je pense qu'il y a de l'espoir que les choses pourraient aller mieux que jamais - parce que les journaux (comme les artistes) semblent avoir toujours dépendu plus ou moins de la largesse de quelqu'un ayant assez d'argent pour faire des folies. Si le journalisme pouvait être entièrement financé par la masse, ce serait plutôt cool. Cependant, comme dans les journaux, si vous n'écrivez pas ce que les gens veulent lire.... vous êtes à court d'argent. Alors, à quel point pouvez-vous être indépendant et objectif ?

Mais un autre courant de pensée (provoqué par cet article sur la difficulté de s'attaquer systématiquement aux fausses nouvelles) est - et si nous, en tant qu'individus, arrêtions tout simplement de suivre les infos ? Il semblerait que Tolkein ne s'intéressait pas du tout aux nouvelles - pour lui c'était sur des siècles que c'était intéressant de réfléchir.

Mais est-ce que ça changerait vraiment quelque chose ?

Bien sûr, le corollaire à cela est - dans l'état actuel des choses, pouvons-nous réellement changer quoi que ce soit ? Il pourrait être plutôt rationnel de déterminer que nous avons une influence quasi nulle sur l'orientation politique de nos pays (quelle que soit leur niveau de démocratie), et que nos fortes convictions et notre temps perdu à déblattérer (ou même à regarder les nouvelles) sont disproportionnés par rapport à notre capacité (ou compétence) à tout changer.

Ce n'est plus très à la mode, mais ... serait-ce possible que Dieu est toujours en charge des 'principautés et des pouvoirs' ? Peut-être qu'on devrait juste se 'poser' et le laisser s'occuper des affaires de 'grands' ? Je ne sais pas ce que cela signifie en termes de chrétiens et de politique (sans parler des chrétiens EN politique), mais c'est intéressant de se l'imaginer.

Cela rejoint mes réflexions de longue date sur le christianisme et le pouvoir. Il me semble que tout dans la vie de Jésus tendait à ne pas utiliser le pouvoir pour faire les choses facilement. Depuis les exemples extrêmes comme sa tentations par Satan, jusqu'à quelque chose qu'un prédicateur a mentionné il y a 35 ans et qui m'est resté depuis : (pourquoi Jésus a-t-il demandé un bateau pour que les gens puissent le voir/entendre ? Il aurait pu se tenir debout sur l'eau, cela aurait été un excellent marketing !) et bien d'autres exemples, il me semble que le pouvoir est à considérer avec au moins la plus grande prudence.

Une vie de service ne serait-elle pas plus proche de ce que Jésus nous a montré et de ce que Dieu attend de nous ? Cet article de Damaris Zehner explore le thème de la politique contre le service (dans le contexte des Etats-Unis).

L'exemple de Jean Vanier, décédé récemment, me vient aussi à l'esprit. "Le plus petit parmi vous".

(Bonus : Heureux ceux qui ne sont pas cool).
I've been jotting down ideas for over a month now, but am finding them difficult to tie together. So I'm just going to plunge right in and see if I can make something of it.

Everyone is going on about fake news, about how we should do something about it, or someone should do something about it, about how we should have algorithms which can detect fake news, etc. But this is so totally ignorant that it boggles my mind. For starters it's not at all clear what we mean by fake news. Deliberate trolling for laughs? (Like The Onion?). Probably not. Outright lies? Certainly, but (as Pilate said) "what is truth?". Of course we could content ourselves with just talking about 'facts', if truth seems to slippy.

But facts are slippy too:

An excellent example of this is the Mueller report - where both sides of the divide interpret the same facts in totally different ways. And as Jordan Peterson has pointed out: there are millions of facts, everything hinges on how you decide which ones are important or interesting - and you can't use facts to determine that!

It is said that the death of media and reliable sources is a catastrophe for democracy, and that there needs to be government action to protect newspapers. There are several parts to that thought: firstly for a large part of the media, they bought it upon themselves by taking on the role of preachers - not telling things the way they were, but the way they thought they should be. Obviously, one could take the stance that perfect objectivity is impossible so you might as well nail your colours to the mast and have at it (this is/was the logic The Intercept). But a lot of people have been put off by the preachyness.

The death of reliable sources of information is problematic, though more precisely it's the death of a source of income for people wanted to provide reliable information. But I'm fairly hopeful about that. I think that if the demand is there (and I believe it is), then the money will be too, it's just that nobody has quite worked out how that can function in the internet age. In fact in that sense I think there's hope that things could be better than ever - because newspapers (like artists) seem to have always depended more or less on the largess of someone with enough money to splurge. If journalism could be entirely crowdfunded that would be pretty cool. Though, as with newspapers, if you don't write what people want to read... you're out of money. So how independent and objective can you be?

But another train of thought (provoked by this article on the difficult of tackling fake news systemically) is - what if we, as individuals, just gave up on news? Apparently Tolkein didn't take any interest in the news - he preferred thinking in centuries!
 
But would it really change anything?
 
Of course, the corollary to that is - can we actually change anything as it stands? It might be actually rational to determine that we have near-zero influence on the political direction our countries take (whatever the shade of democracy), and that our strength of opinion and time wasted pontificating (or even watching the news) is way out of proportion compared to our capacity (or competence) to change anything at all.
It's no longer very fashionable, but what if God is still in charge of the principalities and powers? Maybe we should just "sit back" and let him take care of the 'big boys' stuff? I don't know what that means in terms of Christians and politics (let alone Christians IN politics), but it's interesting to do the thought experiment. 

This is in line with my long-running musings about Christianity and power. It seems to me that everything in Jesus' life was about not using power to get stuff done the easy way. From extreme examples like Satan's temptations, to something that a preacher mentioned in passing 35 years ago and has stuck with me since: (why did Jesus ask for a boat to stand in so people could see/hear him? He could have just stood on the water, that would have been great marketing!) and many more examples, it seems to me that power is to be regarded with at least the utmost caution.

Wouldn't a life of service be closer to what Jesus showed us, and what God requires of us? This article by Damaris Zehner riffs on the theme of politics vs service (though in the context of the US).

The example of Jean Vanier, who died recently, looms in my mind too. The least of these.

(Bonus: Blessed are the uncool)







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